Siemens Energy : la facture de la débâcle dans l’éolien s’alourdit

Siemens Energy annonce des coûts massifs pour réparer les éoliennes, entraînant une perte record de 3 milliards d'euros au troisième trimestre. Malgré les turbulences du marché éolien, le groupe s'adapte et reste optimiste quant au potentiel de l'énergie éolienne malgré les défis.

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L’énergéticien allemand Siemens Energy a réévalué lundi à 1,6 milliard d’euros le coût des charges liées aux défauts dans des composants d’éoliennes produits par sa filiale Gamesa, ce qui se traduit par une perte record de 3 milliards d’euros au troisième trimestre.

Siemens Energy Prévoit des Coûts pour Réparer les Problèmes d’Éoliennes

« Les coûts attendus pour remédier aux problèmes de qualité (des éoliennes, ndlr) ont été pris en compte au 3ème trimestre, les charges pour dépenses futures s’élevant à 1,6 milliard d’euros », a indiqué le groupe dans un communiqué lundi.

Siemens Energy, premier producteur d’éoliennes en Allemagne et un des leaders mondiaux, avait alerté en juin sur l’ampleur des problèmes de son activité éolienne, annonçant provisoirement un coût de « plus d’un milliard d’euros » pour résoudre les défauts de qualité identifiés sur les turbines.

« La majeure partie des coûts de réparation prévus est attendue au cours des exercices 2024 et 2025 », a précisé le groupe lundi.

En plus des 1,6 milliard d’euros provisionnés pour réparer les équipements, Gamesa a enregistré au troisième trimestre de son exercice décalé une charge de 600 millions euros liée à des coûts de produits plus élevés dans le secteur offshore. La charge totale pour cette branche atteint ainsi 2,2 milliards d’euros entre avril et juin, plombant les résultats de Siemens Energy.

Défis Financiers Majeurs : Siemens Energy Prévoit des Pertes Conséquentes pour l’Année

Le groupe de Munich enregistre une perte nette record de « 2,9 milliards » au troisième trimestre. Pour l’ensemble de l’année, il table désormais sur une perte massive de 4,5 milliards d’euros, contre « plus de 712 millions » précédemment. Ses bons résultats dans ses activités traditionnelles que sont le gaz et les réseaux atténuent quelque peu la débâcle de l’éolien.

Au coeur des problèmes rencontrés, des composants défectueux, principalement liés aux roulements et aux pales de rotor des turbines sur des installations terrestres. Lorsque Siemens Energy avait dévoilé ces difficultés en juin, le cours de Bourse de l’entreprise avait chuté de plus de 30%, le plus fort recul sur la Bourse de Francfort depuis la faillite à scandale du prestataire de paiements Wirecard en juin 2020.

Le groupe déclare désormais avoir « mis en place un comité spécial pour réaliser une enquête détaillée » sur ces défaillances, et mis fin à sa coopération avec les fournisseurs concernés.

Turbulences sur le Marché : Siemens Energy S’Adapte aux Défis du Secteur Éolien

Dans la foulée de ces informations, le titre du groupe s’est montré très instable plongeant de près de 5% sur le Dax de la Bourse de Francfort, avant de repartir à la hausse et de prendre la première place de l’indice, avec une hausse de 2,65% à 08h08 GMT, puis de repasser dans le rouge en fin de matinée. A côté des difficultés, les investisseurs ont aussi retenu la forte des hausses des commandes dont a bénéficié Siemens Energy au troisième trimestre, avec un « doublement » sur un an.

« Nous croyons comme jamais au potentiel de l’éolien », a d’ailleurs déclaré le PDG du groupe Christian Bruch, lors d’une conférence de presse lundi.

Les difficultés de Siemens Gamesa pèsent d’ailleurs sur le groupe allemand depuis longtemps, ce qui a incité Siemens Energy à prendre le contrôle total de l’entreprise l’an dernier après en avoir été actionnaire pendant plusieurs années.

Le groupe munichois voulait ainsi simplifier sa communication financière et tirer de meilleures synergies entre les divisions du groupe, qui réunit la construction de turbines électriques et la transmission d’énergie. Mais ces attentes ont vite été déçues en raison des difficultés globales pour la filière éolienne en Europe qui touche aussi le numéro un du secteur, le danois Vesta. L’ensemble du secteur est actuellement bousculé, malgré une demande en plein boom, entre envolée des prix des matériaux, blocages persistants sur les chaînes d’approvisionnement et concurrence chinoise.

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