Les pays baltes achèvent leur déconnexion énergétique de la Russie

La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie vont couper leurs derniers liens avec le réseau électrique russe. Ce basculement, prévu le 8 février, marque leur intégration complète au réseau européen après des années de préparation et d'investissements.

Share:

Gain full professional access to energynews.pro from 4.90€/month.
Designed for decision-makers, with no long-term commitment.

Over 30,000 articles published since 2021.
150 new market analyses every week to decode global energy trends.

Monthly Digital PRO PASS

Immediate Access
4.90€/month*

No commitment – cancel anytime, activation in 2 minutes.

*Special launch offer: 1st month at the indicated price, then 14.90 €/month, no long-term commitment.

Annual Digital PRO Pass

Full Annual Access
99€/year*

To access all of energynews.pro without any limits

*Introductory annual price for year one, automatically renewed at 149.00 €/year from the second year.

Après des décennies de dépendance au réseau électrique russe, les trois pays baltes franchissent une étape clé dans leur transition énergétique. À partir du 8 février, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie cesseront définitivement d’utiliser le système énergétique BRELL, contrôlé par Moscou, pour rejoindre le réseau européen via la Pologne.

Une transition stratégique après des années de préparation

Ce projet, amorcé depuis plusieurs années, s’inscrit dans une volonté des pays baltes d’assurer leur indépendance énergétique. Depuis leur adhésion à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en 2004, ces États cherchaient à se libérer des infrastructures héritées de l’ère soviétique. La synchronisation avec le réseau européen a nécessité des investissements massifs, atteignant 1,6 milliard d’euros, partagés entre les pays baltes et la Pologne.

Les infrastructures ont dû être adaptées pour assurer la stabilité du réseau une fois la connexion avec la Russie rompue. L’un des défis techniques majeurs résidait dans la régulation de la fréquence électrique, auparavant gérée depuis Moscou. Désormais, la gestion de cette fréquence sera assurée localement et synchronisée avec l’Europe.

Un test grandeur nature avant la bascule

Avant de finaliser l’intégration au réseau européen, les pays baltes fonctionneront en “mode isolé” pendant une journée. Ce test doit permettre d’évaluer la stabilité du système avant la synchronisation définitive avec l’Europe. “Nous allons éteindre et relancer les centrales électriques, observer les fluctuations de fréquence et évaluer notre capacité à les contrôler”, a déclaré Rokas Masiulis, directeur de Litgrid, l’opérateur public du réseau électrique lituanien.

La synchronisation avec le réseau européen débutera le 9 février, une fois les tests validés. Des hélicoptères et des drones seront déployés par l’opérateur polonais PSE pour surveiller les infrastructures et garantir la sécurité des connexions transfrontalières.

Des risques techniques et des incertitudes

Si les gouvernements des pays baltes assurent que cette transition ne causera pas de perturbations majeures pour les consommateurs, certains habitants prennent leurs précautions. En Estonie, la demande de générateurs électriques a fortement augmenté en janvier, témoignant des craintes d’éventuelles coupures. “Les ventes de générateurs ont augmenté de plusieurs dizaines de fois par rapport à la même période l’année dernière”, a confirmé Priit Vaio, responsable des ventes chez Bauhof, une enseigne spécialisée dans les équipements domestiques.

Par ailleurs, le département de la sécurité de l’État lituanien a mis en garde contre d’éventuelles actions de déstabilisation. “Divers risques sont possibles, tels que des cyberattaques ou des campagnes de désinformation”, a déclaré l’institution. Ces préoccupations s’inscrivent dans un contexte de tensions régionales accrues depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.

Conséquences pour le réseau électrique de Kaliningrad

Cette transition aura également un impact sur l’enclave russe de Kaliningrad, qui ne sera plus connectée aux infrastructures baltes. Le système énergétique de cette région devra fonctionner de manière autonome, en mode “îlot”. Moscou affirme avoir pris les mesures nécessaires pour garantir la stabilité de l’approvisionnement électrique.

Avec cette transition, les pays baltes mettent un terme à une dépendance énergétique de plusieurs décennies vis-à-vis de la Russie. Cette intégration au réseau européen s’inscrit dans une dynamique plus large de sécurisation énergétique et de renforcement des infrastructures locales.

France opens a national consultation on RTE’s plan to invest €100 billion by 2040 to modernise the high-voltage electricity transmission grid.
Governor Gavin Newsom orders state agencies to fast-track clean energy projects to capture Inflation Reduction Act credits before deadlines expire.
Germany’s energy transition could cost up to €5.4tn ($6.3tn) by 2049, according to the main industry organisation, raising concerns over national competitiveness.
Facing blackouts imposed by the authorities, small businesses in Iran record mounting losses amid drought, fuel shortages and pressure on the national power grid.
Russian group T Plus plans to stabilise its electricity output at 57.6 TWh in 2025, despite a decline recorded in the first half of the year, according to Chief Executive Officer Pavel Snikkars.
In France, the Commission de régulation de l’énergie issues a clarification on ten statements shared over the summer, correcting several figures regarding tariffs, production and investments in the electricity sector.
A group of 85 researchers challenges the scientific validity of the climate report released by the US Department of Energy, citing partial methods and the absence of independent peer review.
Five energy infrastructure projects have been added to the list of cross-border renewable projects, making them eligible for financial support under the CEF Energy programme.
The Tanzanian government launches a national consultation to accelerate the rollout of compressed natural gas, mobilising public and private financing to secure energy supply and lower fuel costs.
The Kuwaiti government has invited three international consortia to submit bids for the first phase of the Al Khairan project, combining power generation and desalination.
Nigeria’s state-owned oil company abandons plans to sell the Port Harcourt refinery and confirms a maintenance programme despite high operating costs.
The publication of the Multiannual Energy Programme decree, awaited for two years, is compromised by internal political tensions, jeopardising strategic investments in nuclear and renewables.
The US Energy Information Administration reschedules or cancels several publications, affecting the availability of critical data for oil, gas and renewables markets.
Brazilian authorities have launched a large-scale operation targeting a money laundering system linked to the fuel sector, involving investment funds, fintechs, and more than 1,000 service stations across the country.
A national study by the Davies Group reveals widespread American support for the simultaneous development of both renewable and fossil energy sources, with strong approval for natural gas and solar energy.
The South Korean government compels ten petrochemical groups to cut up to 3.7 million tons of naphtha cracking per year, tying financial and tax support to swift and documented restructuring measures.
The U.S. Department of Energy has extended until November the emergency measures aimed at ensuring the stability of Puerto Rico’s power grid against overload risks and recurring outages.
Under threat of increased U.S. tariffs, New Delhi is accelerating its energy independence strategy to reduce reliance on imports, particularly Russian oil.
With a new $800 million investment agreement, Tsingshan expands the Manhize steel plant and generates an energy demand of more than 500 MW, forcing Zimbabwe to accelerate its electricity strategy.
U.S. electric storage capacity will surge 68% this year according to Cleanview, largely offsetting the slowdown in solar and wind projects under the Trump administration.

Log in to read this article

You'll also have access to a selection of our best content.