France: Le Sénat recommande l’entrée de l’État au capital de TotalEnergies

Le Sénat français propose que l'État acquière une « action spécifique » dans TotalEnergies pour disposer d'un droit de regard et influencer la stratégie de l'entreprise.

Partager:

Sénat action spécifique TotalEnergies France

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le Sénat français a publié un rapport recommandant que l’État acquière une « action spécifique » dans TotalEnergies afin de garantir l’alignement des activités de l’entreprise sur les objectifs climatiques nationaux. Ce rapport, résultant de six mois de travail et d’une quarantaine d’auditions par la commission d’enquête sur les obligations climatiques de TotalEnergies, contient 33 recommandations. L’objectif principal est de permettre à l’État de mieux surveiller et influencer la stratégie d’investissements de l’entreprise en matière d’énergies renouvelables et de maintenir la souveraineté énergétique nationale. Le terme « action spécifique » se réfère à une part unique conférant à l’État un droit de regard sur les décisions stratégiques de TotalEnergies, notamment en ce qui concerne les évolutions actionnariales et la stratégie d’investissement. Ce droit de regard est crucial pour éviter des décisions contraires à l’intérêt national, comme le potentiel transfert du siège social aux États-Unis évoqué par Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies.

Réactions et Implications

Yannick Jadot, sénateur écologiste et rapporteur de la commission d’enquête, a souligné l’importance de cette mesure pour assurer la transition énergétique et préserver la souveraineté nationale. La « action spécifique », estimée à 70 euros, permettrait à l’État de nommer un représentant sans voix délibérative au conseil d’administration de TotalEnergies et de s’opposer à certaines cessions d’actifs. Le président de la commission, Roger Karoutchi, a noté que bien que TotalEnergies doive faire plus d’efforts, elle est en meilleure posture que la plupart de ses concurrents. Cette proposition vise à rassurer sur le maintien du groupe en tant qu’acteur français majeur de l’énergie, malgré une part d’actionnaires américains atteignant 40 %.

Perspectives Européennes

En plus de la « action spécifique », le rapport sénatorial recommande l’arrêt volontaire des importations de GNL russe par la France. TotalEnergies détient une participation de 19,4 % dans le producteur russe Novatek. Le Sénat propose également de faire pression pour des sanctions de l’Union européenne sur le GNL russe et de s’opposer aux projets d’importation de gaz naturel d’Azerbaïdjan, où TotalEnergies est également présente, en raison des alliances françaises avec l’Arménie. Ces recommandations s’inscrivent dans une vision plus large de la sécurité énergétique et de la réduction de la dépendance aux énergies fossiles étrangères, renforçant ainsi la position de la France dans les négociations européennes sur les politiques énergétiques.

Analyse et Perspectives

La proposition d’acquisition d’une « action spécifique » par l’État dans TotalEnergies reflète une volonté politique de renforcer la transition énergétique et la souveraineté économique de la France. Cette mesure pose toutefois des questions sur l’équilibre entre intervention étatique et attractivité pour les investisseurs étrangers. Les futures décisions législatives et les réactions des marchés seront déterminantes pour l’évolution de cette proposition. La mise en œuvre de ces recommandations pourrait redéfinir les relations entre le gouvernement français et les grandes entreprises énergétiques, avec des implications significatives pour la politique énergétique et économique de la France. Le débat autour de cette « action spécifique » et des importations de GNL russe et azerbaïdjanais illustre les défis complexes auxquels la France est confrontée dans la réalisation de ses objectifs climatiques tout en naviguant dans un paysage géopolitique et économique en constante évolution. L’objectif de l’État est d’obtenir des pouvoirs très importants grâce à cette action spécifique, décorrélés du poids dans le capital de TotalEnergies. Cette action permettrait notamment la nomination d’un représentant de l’État sans voix délibérative au conseil d’administration et le droit de s’opposer à des cessions d’actifs jugées stratégiques pour l’entreprise et la nation. La proposition a également été motivée par des préoccupations de souveraineté énergétique. Lors de son audition, Patrick Pouyanné, directeur général de TotalEnergies, a évoqué la possibilité de transférer la cotation principale en bourse de la firme à New York. Une telle mesure a fait réagir le Sénat, qui a souligné l’importance de maintenir TotalEnergies comme une entreprise française, malgré une part significative d’actionnaires américains.

Considérations Financières

Le rapport sénatorial a également pris en compte les implications financières de l’acquisition de parts plus importantes de TotalEnergies. La proposition initiale d’une entrée de l’État à hauteur de 5 % du capital, estimée à environ 7 milliards d’euros, a été écartée en raison de son coût élevé. Cette décision vise à éviter des inquiétudes parmi les investisseurs existants et à maintenir la stabilité financière de l’entreprise. En évitant une intervention trop coûteuse, le Sénat cherche à concilier l’intervention étatique nécessaire pour garantir les objectifs climatiques et la sécurité énergétique, tout en maintenant l’attractivité de TotalEnergies pour les investisseurs privés. Cette approche équilibrée pourrait servir de modèle pour d’autres interventions similaires dans des secteurs stratégiques.
Cette initiative du Sénat marque un tournant potentiel dans la gouvernance des grandes entreprises énergétiques en France, visant à concilier impératifs économiques et engagements environnementaux. La mise en œuvre de cette « action spécifique » pourrait permettre à l’État d’influencer significativement la stratégie de TotalEnergies, tout en assurant une meilleure transparence et une plus grande cohérence avec les objectifs climatiques nationaux et internationaux.

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.