La direction de TotalEnergies, lors de l’annonce du refus d’inscrire une résolution à l’ordre du jour de l’assemblée générale, a invoqué la nécessité de maintenir une unité de pouvoir. Cette décision fait suite à une proposition de la fondation Ethos et d’une coalition d’investisseurs qui souhaitaient limiter les pouvoirs du PDG.
Détails de la proposition
La résolution, soutenue par des actionnaires totalisant 0,62% du capital, proposait de garder Patrick Pouyanné comme Directeur Général tout en séparant le poste de Président. Elle avait pour but de réduire les risques de conflits d’intérêts en dissociant les deux fonctions principales de direction.
Réponse du conseil d’administration
Le conseil d’administration de TotalEnergies, qui a unanimement rejeté la proposition, encourage plutôt les actionnaires à présenter des points à discuter plutôt que des résolutions consultatives. Cette approche vise à éviter de créer un précédent en matière de gouvernance d’entreprise.
Précédents et comparaisons
La situation chez TotalEnergies contraste avec d’autres entreprises du CAC 40, où une douzaine cumulent encore les deux fonctions. Le groupe Publicis, par exemple, envisage également une modification de sa gouvernance qui irait dans le sens de cette pratique.
Implications légales et institutionnelles
TotalEnergies souligne son adhésion aux lois françaises, refusant d’établir un précédent pour l’inscription de résolutions consultatives sur la gouvernance à l’ordre du jour de son assemblée générale, une démarche sans précédent dans le droit français selon un cadre de la société.
Le rejet de cette résolution par TotalEnergies met en lumière les défis et les débats autour de la gouvernance des grandes entreprises cotées, illustrant la tension entre la tradition de concentration des pouvoirs et les pressions modernes pour une plus grande séparation des rôles de direction.