Le projet d’embargo de l’Union européenne sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie. Néanmoins, un accord est possible “dans la semaine”, a estimé mardi le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune.
“Je pense qu’on peut avoir un accord dans la semaine, on y travaille d’arrache-pied. C’est sans doute une question de jours”, a déclaré M. Beaune sur la chaîne LCI.
“On doit aller vite, et je le dis avec confiance : il y aura un sixième paquet de sanctions européennes, elles seront très puissantes et nous sortirons progressivement, avec un calendrier, d’abord du pétrole russe mais des hydrocarbures russes en général”, a-t-il poursuivi.
Ainsi, des contacts téléphoniques entre leaders européens, dont le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre hongrois Viktor Orban auront lieu mardi, a-t-il précisé. Mme von der Leyen avait fait lundi état de “progrès” après une rencontre avec M. Orban à Budapest.
Pays enclavé et dépendant de ses achats d’hydrocarbures à la Russie, la Hongrie demande à ses partenaires de l’UE des garanties sur ses approvisionnements énergétiques pour donner son accord à un sixième paquet de sanctions contre Moscou comprenant un arrêt des achats de pétrole russe.
“Il y a des portes de sortie autour des dérogations de deux natures : le délai pour certains pays objectivement en difficulté, parce que 100% de leur approvisionnement en pétrole vient de la Russie, et puis des garanties d’approvisionnement alternatives. Ce sont les deux paramètres sur lesquels on travaille”, a déclaré M. Beaune.
L’unanimité des Vingt-Sept est requise pour l’adoption des sanctions. Cinq paquets de sanctions ont déjà été adoptés contre la Russie depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février.