Au Vietnam, les importateurs de produits pétroliers rencontrent des difficultés à s’approvisionner sur le marché mondial. Cette situation est le résultat de la chute du dong par rapport au dollar et au resserrement du crédit bancaire.
Dépréciation du dong
Au Vietnam le dong chute de près de 10% par rapport au dollar depuis la fin du mois de janvier. Cette dévalorisation rend difficile l’accès aux devises étrangères. Parallèlement, les prix des importations de carburant doublent ou triplent par rapport aux années précédentes.
D’autres économies d’Asie-Pacifique sont également aux prises avec des prix de l’énergie élevés. Mais au Vietnam, le nombre d’importateur diminue de moitié passant de 36 à 19. Par ailleurs, les banques durcissent leur politique de prêt, exigeant pour les acheteurs de carburant des lettres de crédits en dongs.
Les petits importateurs ne réussissent pas à emprunter en dollars ou à obtenir des lettres de crédits bancaires. La situation incite les entreprises à maintenir des réserves de carburants justes conformes à la réglementation, malgré les pertes. Les deux raffineries nationales fournissent 70% à 80% du marché intérieur des carburants, au-dessus de leurs capacités.
Ainsi, la raffinerie de Dung Quat augmente sa production de 107 % à 109 % le 19 octobre pour éviter les pénuries. Celle de Nghi Son fonctionne à pleine capacité. Ces deux raffineries produisent au total 330.000 barils par jour.
Des prix du carburant élevés
Avec des coûts d’importation passant de 306 Dong/litre au premier trimestre à 450 Dong/litre au deuxième trimestre. Puis de 967 Dong/litre au troisième trimestre, les entreprises perdent 667 Dong/litre au troisième trimestre. Les raffineries perdent au quatrième trimestre de l’ordre de 1100 Dong/litre.
Le Vietnam précise que les ventes de janvier à septembre augmentaient de 8% par rapport à l’année précédente. Elles s’établissent à 10,12 millions de mètres cubes, à comparer aux pertes de $31,9 millions. Les entreprises face à cette situation économique se trouvent dans l’impossibilité d’obtenir des prêts bancaires.
La persistance de prix bas à pompe continue de soutenir la demande de carburant. Les importations d’essence bondissent de 91% en glissement mensuel et de 537% en glissement annuel. Ils s’établissent en septembre à 147.923 tonnes.
La hausse du dollar limite la capacité des petits acheteurs à importer de l’essence en octobre, contrairement aux gros acheteurs. Si la situation financèrent s’aggrave, les vendeurs pourraient exiger des prix plus élevés. Cette décision engendrera de fortes turbulences financières.