Vers une accélération de l’Éolien Offshore ?

En France, les acteurs de l'éolien offshore attendent "l'accélération" promise alors que le pays doit combler son retard.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Comment construire 50 parcs éoliens offshore d’ici 2050? Les acteurs du secteur attendent, non sans inquiétude, les moyens et surtout la planification qui pourraient permettre à la France de combler son retard et de se déployer dans cette énergie.

Au salon professionnel Seanergy du Havre, tous les grands développeurs du continent sont là: le marché français attire, 2e gisement européen par sa façade maritime et ses régimes de vents.

Les chiffres auraient pourtant pu faire réfléchir les potentiels investisseurs: il faut aujourd’hui 10 ans en France pour mettre un site en service, cinq en Allemagne, six au Royaume-Uni… Sept parcs (3,6 gigawatts au total) ont à ce jour été attribués à des opérateurs, mais l’Hexagone vient juste de produire ses premiers électrons, avec son parc de Saint-Nazaire en cours d’achèvement.

Or selon toutes les projections, pour atteindre en 2050 la neutralité carbone nécessaire et éviter les pires effets du réchauffement, la France devra massivement déployer l’éolien offshore, qu’elle relance le nucléaire ou pas. Pour RTE, le gestionnaire du réseau haute tension, il en faudra 22 à 62 GW, selon le bouquet choisi.

Mais le pays pourra-t-il y arriver ?  “Le rythme des projets devra être plus soutenu et ce dès cette décennie”, souligne Vincent Balès, DG France de l’énergéticien allemand wpd, appelant comme le reste du secteur à une planification, plutôt qu’au lancement de projets “au coup par coup”.

L’horizon de 40 GW (environ 50 parcs) évoqué pour 2050 par Emmanuel Macron “a donné une perspective à la filière, mais quelle sera la mise en oeuvre?”, dit-il. “En Europe, les planifications qui ont marché identifient des zones propices. En France, nous sommes échaudés par les planifications par façade, qui définissent surtout des zones d’exclusion. Il y a une inquiétude de la filière sur la méthode”.

Dans les travées du salon, on cite l’Allemagne et sa cartographie “assez fine”, aux zonages pour le court et le long terme.

“Trou d’air”

“La planification au niveau national, ce n’est pas le choix qu’on a fait en France, car il faut un dialogue avec les acteurs et les territoires”, a répondu au Havre Eric Banel, directeur général des Affaires maritimes au secrétariat d’Etat chargé de la Mer, annonçant devant le Syndicat des énergies renouvelables (SER) la “relance d’un cycle de planification” par façade.

Pour le SER, cela risque d’être beaucoup trop tard. L’association demande à l’État de prépositionner de grandes zones potentielles, avant de lancer les débats sur zones pour affiner. Au risque sinon d’un “trou d’air” après 2023, date des derniers appels d’offres prévus à ce jour, délétère pour le secteur, ses usines et ses sous-traitants.

Élodie Martinie-Cousty, qui a participé pour France Nature Environnement (FNE) à tous les débats publics de l’éolien offshore, ne cache pas non plus sa frustration: l’État devra changer de méthode, sauf à générer de nouveaux recours et contestations, dit-elle.

Cette vice-présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese) lui reproche de ne pas considérer l’état global – “désastreux” – de la mer, notamment de ne pas mettre à plat aussi les impacts des activités traditionnelles, pêche et transports.

“L’éolien est nécessaire, il faut donner aux opérateurs une visibilité pour qu’ils puissent investir. Mais on ne peut planifier l’entrée d’une nouvelle activité industrielle massive sans avoir mesuré les impacts des activités +historiques+. On demande à l’État de faire son travail d’État stratège. En un an on peut faire cette planification si tout le monde se met autour de la table”.

Le SER, comme FNE, demandent aussi plus de moyens humains pour mettre les services de l’Etat “à la hauteur de l’enjeu”: les agents chargés d’instruire les dossiers sont cinq fois moins nombreux qu’aux Pays-Bas, déplore le SER.

Le secteur a malgré tout déjà bénéficié de simplifications, notamment avec la loi “Essoc” de 2018 et la prise en charge par l’Etat des concertations publiques, désormais organisées avant désignation des développeurs.

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le gouvernement doit encore présenter d’ici fin juillet au conseil des ministres un “projet de loi d’accélération” des renouvelables. Mais ce texte ne concernera qu’à la marge l’éolien en mer.

Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.

L’Allemagne verrouille les biocarburants alimentaires et restructure son quota carbone

Berlin maintient les biocarburants à base de denrées agricoles, interdit le palmier à huile dès 2027 et supprime la double comptabilisation, consolidant sa trajectoire GES tout en sécurisant les débouchés agricoles jusqu’en 2030.
en_114010101229540

Le finlandais SEATOM rejoint le programme d’accélération technologique de l’OTAN pour 2026

La start-up SEATOM a été sélectionnée pour intégrer le programme DIANA de l’OTAN avec son micro-réacteur nucléaire destiné aux environnements extrêmes, renforçant ainsi son positionnement dans la technologie duale pour applications maritimes et militaires.

L’Estonie lance une procédure clé pour un projet nucléaire de 600 MW

Le ministère estonien de l’Économie a ouvert un appel d’offres pour choisir un site et réaliser les premières études d’impact pour une centrale nucléaire de 600 MW, marquant une étape décisive pour l’avenir énergétique du pays.

GE Vernova et Washington s’unissent pour renforcer les réserves de yttrium stratégique

GE Vernova coopère avec le gouvernement américain pour augmenter ses stocks de yttrium, un métal critique dont les exportations sont restreintes par la Chine, affectant les chaînes d’approvisionnement industrielles mondiales.
en_1140290945540-15-1-1024x485

L’Europe valide l’aide d’État polonaise de 42 milliards € pour son premier réacteur nucléaire

La Commission européenne a approuvé le soutien financier de la Pologne pour la construction de sa première centrale nucléaire, un projet de 42 milliards € qui mobilisera des fonds publics, des garanties d’État et un contrat de type "différentiel".

Nuward franchit une nouvelle étape réglementaire avec six régulateurs européens

Six autorités nucléaires européennes ont finalisé la deuxième phase d’examen commun du réacteur modulaire Nuward, une étape clé dans l’harmonisation des cadres réglementaires pour les petits réacteurs nucléaires en Europe.

Huit États européens lancent un fonds de 500 M€ pour stimuler l’e-kérosène d’ici 2030

Une coalition de huit pays de l’Union européenne prévoit une série d’enchères publiques pour sécuriser la production d’e-SAF, en réponse à l’absence d’investissements finaux malgré plus de 40 projets identifiés.
en_114099991241540

Le marché des petits réacteurs nucléaires atteindra 912,5 MW d’ici 2030

Porté par la demande industrielle hors réseau et les contraintes de décarbonation, le marché mondial des petits réacteurs modulaires connaîtra une croissance de 24 % par an jusqu’en 2030, avec une capacité installée triplée en cinq ans.

L’industrie de la fusion nucléaire appelle Washington à investir plus de $1bn par an

Des dirigeants du secteur américain de la fusion nucléaire ont exhorté le gouvernement fédéral à réallouer des fonds publics en faveur de leurs projets, estimant que des investissements massifs sont nécessaires pour rester compétitifs face à la Chine.

Santee Cooper signe un accord de 2,7 milliards $ avec Brookfield pour relancer deux réacteurs nucléaires

Santee Cooper a validé un protocole d’accord avec Brookfield Asset Management pour étudier la faisabilité d’un projet de reprise de deux réacteurs nucléaires inachevés, avec un paiement potentiel de 2,7 milliards $ et une capacité de 550 MW.
en_114099991233540

Helical Fusion signe le premier contrat d’achat d’électricité de fusion au Japon avec Aoki Super

Helical Fusion a conclu un accord inédit avec Aoki Super pour la fourniture d’électricité issue de la fusion, marquant une première dans le secteur énergétique japonais et une avancée commerciale pour la technologie du stellarator hélicoïdal.

L’Inde vise 21 880 MW de capacité nucléaire d’ici 2032 avec un programme d’expansion accéléré

La capacité nucléaire de l’Inde devrait croître de plus de 13 000 MW d’ici 2032, soutenue par des réacteurs lourds en construction, de nouveaux projets régionaux et le développement de petits réacteurs modulaires par le Bhabha Atomic Research Centre.

NextEra Energy relève ses prévisions grâce à la demande des data centers IA

NextEra Energy a relevé ses estimations de bénéfice pour 2025 et 2026, portée par l’impact croissant des contrats énergétiques signés avec Google et Meta pour alimenter leurs infrastructures d’intelligence artificielle.
en_114088881226540-2

Le Royaume-Uni réforme sa régulation nucléaire pour réduire les coûts de construction

Londres engage une refonte réglementaire complète de son industrie nucléaire afin de raccourcir les délais d’autorisation, d’élargir le nombre de sites exploitables et d’abaisser les coûts liés à la construction et au financement des projets.

Le dépôt nucléaire de Posiva subit un nouveau report d’autorisation en Finlande

Le ministère finlandais de l’Économie prolonge jusqu’en juin 2026 le délai accordé au régulateur pour évaluer la demande de licence d’exploitation du site de stockage de déchets nucléaires usés d’Olkiluoto.

Framatome modernise les systèmes critiques de la centrale nucléaire de Columbia

Framatome va remplacer plusieurs systèmes de contrôle commande numérique à la centrale de Columbia aux États-Unis, dans le cadre d’un contrat attribué par Energy Northwest.
en_11407771235540

Cigéo reçoit l’avis favorable de l’ASNR et entre dans sa phase de validation finale

Le feu vert conditionnel de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection engage Cigéo dans la dernière ligne droite réglementaire, tout en transférant les risques vers le financement, les arbitrages territoriaux et la mise en œuvre industrielle.

Un drone endommage le sarcophage de Tchernobyl, l’Ukraine seule face aux réparations

L’attaque confirmée par l’AIEA sur la voûte du site de Tchernobyl expose l’Ukraine à un risque nucléaire sous conflit armé, forçant la BERD à financer une restauration partielle tandis que les standards industriels doivent intégrer la menace drone.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.