L’idée d’un plafonnement des prix du gaz est de plus en plus évoquée. Les ministres de l’énergie de l’UE se rencontrent le 9 septembre. Ils devraient aborder cette question.
L’Espagne plaide pour un plafonnement des prix du gaz
La ministre espagnole de la transition énergétique, Teresa Ribera, s’est exprimée. Elle annonce avoir incité les services publics espagnols à se préparer à davantage de restrictions de la part de la Russie.
Elle déclare:
« Nous avons dit aux entreprises espagnoles et à ceux qui opèrent dans l’industrie qu’il est important de se préparer et d’obtenir des garanties avant une limite potentielle à l’accès aux pétroliers avec du gaz liquéfié en provenance de Russie. »
Les entreprises espagnoles ont donc augmenté les livraisons maritimes de GNL en provenance de Russie pendant l’été. Néanmoins, T. Ribera affirme que les livraisons annuelles resteront autour de 7% des importations comme lors des années précédentes.
Compenser la hausse des prix
T. Ribera a aussi déclaré que la Commission européenne avait fait circuler des propositions aux ministres. Celles-ci incluent des plafonds sur le prix payé par les pays de l’UE pour le gaz russe livré par gazoducs ou par mer.
Toutefois, les ministres envisagent diverses options. Parmi elles, figurent un plafonnement des prix du gaz importé ainsi qu’un plafonnement des prix du gaz utilisé pour produire de l’électricité. Ces options intègrent également le retrait temporaire des centrales à gaz du système actuel de fixation des prix de l’électricité de l’UE.
Selon T. Ribera, la construction d’un nouveau gazoduc reliant les réseaux de gaz espagnol et français, le gazoduc Midcat, sera aussi probablement discutée.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait pression le mois dernier pour la construction d’un gazoduc européen. Il permettrait de mieux connecter la péninsule ibérique à l’Europe, en reliant le Portugal à l’Europe centrale. Il serait alors une des solutions envisageables pour sevrer l’Europe de la dépendance énergétique russe.
Cependant, Emmanuel Macron a déclaré lundi qu’un tel gazoduc n’était pas nécessaire car la capacité des deux gazoducs transpyrénéens existants était sous-utilisée.