Transition Énergétique: le Pétrole des Pays en Développement

La transition énergétique est mal reçue par les nouveaux pays producteurs de pétrole et gaz naturel.|La transition énergétique est mal reçue par les nouveaux pays producteurs de pétrole et gaz naturel.

La transition énergétique est mal reçue par les nouveaux pays producteurs de pétrole et gaz naturel. Ceux-ci ont été au centre de l’attention pendant la Conférence sur la Technologie Offshore. Exposant des projets ambitieux à propos de l’exploitation des ressources fossiles, contrant ainsi la transition énergétique zéro carbone.

 

La transition énergétique très discutée lors de l’Offshore Technology Conference

Durant la Conférence, le Brésil, le Ghana, le Guyana et le Suriname ont surligné leur intérêt pour les ressources fossiles. La continuation de l’exploitation de celles-ci est l’une des clés essentielles de la réussite économique de ces nations. Le contraste entre leur agenda et celui des gouvernements plus enclin à la transition énergétique est notable depuis le début de la pandémie.

La Conférence prend une tournure différente cette année, habituellement en faveur de la dynamisation de l’exploitation des ressources fossiles. Cette fois-ci le sujet principal portait sur la nécessité de diminuer l’empreinte carbone des exploitations fossiles avec les énergies renouvelables. De plus, la technologie offshore à basse empreinte carbone est aussi mise en avant.

« Ce qui est nécessaire, c’est que nous nous assurions de produire l’énergie dont la société a besoin avec une attitude responsable », dit Veronica Coelho, responsable brésilienne d’Equinor en Norvège.

« Nous devons avoir une idée de ce que l’industrie pétrolière et gazière apportera en fin de compte », ajoute Patrick Brunings, gestionnaire d’actifs d’exploration et de sous-sol à la société d’énergie d’État surinamaise Staatsolie.

 

Le pétrole intégré dans la transition énergétique

« Nous avons des millions de personnes sans électricité en Afrique ». « La transition énergétique ne signifie pas que nous verrons nos ressources inexploitées. », déclare le ministre ghanéen de l’Énergie, Matthew Opoku Prempeh, dans un discours repris par d’autres producteurs d’énergie émergents.

« Avec les trois quarts du Guyana couverts de forêts, les émissions de carbone provenant des découvertes massives de pétrole et de gaz qui commencent tout juste à être exploitées peuvent être absorbées ». « Nous avons été appelés à laisser notre pétrole dans le sol. Nous pensons que c’est totalement injuste ». « En tant que petit pays, nous n’aurons pas la capacité et le cadre pour un fonctionnement optimal de l’industrie pétrolière à l’heure actuelle, mais nous continuerons de nous améliorer. », ajoute Bharrat Jagdeo, vice-président du Guyana, lors de la conférence.

Le Suriname, qui partage un bassin d’exploitation pétrolière avec le Guyana, pense également pouvoir rejoindre le club des pays producteurs. Son but est d’utiliser les fonds issus des exploitations pétrolières pour le financement de ressources et technologies moins polluantes. Sa stratégie est déjà en marche avec ses partenaires TotalEnergies, Chevron Corp. et Qatar Petroleum.

 

L’offshore comme source d’énergie progressivement propre

Les nouveaux bassins d’exploitation pétrolière produisant avec les nouvelles technologies et de plus grands puits, voient leur empreinte carbone décroître. La demande pour les ressources fossiles ne cessera pas bien que grandisse la demande pour les énergies vertes, selon des experts. Les émissions carbone peuvent être diminuées si les producteurs développent des champs pétroliers à basse émission carbone.

« Avec la transition énergétique, si nous n’offrons pas ces actifs maintenant, nous risquons de laisser des ressources sur le terrain », déclare rodolfo Saboia, régulateur brésilien du pétrole. « C’est la dernière grande fenêtre d’opportunité. »

Le Brésil, grand producteur de pétrole, place le pétrole enfoui sous une épaisse couche de roche et de sel. Cela rend la production de ses combustibles fossiles moins polluante. Il prévoit de tenir deux tours d’appel d’offres cette année et d’encourager le développement de zones « pré-sel ».