TotalEnergies annonce le 22 mars 2022, la fin de ses achats de pétrole et des produits pétroliers à la Russie. L’entreprise française déclare agir de manière responsable face à la situation en Ukraine.
Condamnation ferme de l’agression russe
TotalEnergies réfute les accusations de « complicité de crimes de guerre » avant de réaffirmer son adhésion aux valeurs européennes. Le groupe français confirme sa volonté de s’en tenir à ses principes de conduite liés à ses activités en Russie. La société dénonce les conséquences pour la population ukrainienne et la paix sur le continent européen.
TotalEnergies affirme se conformer aux sanctions européennes actuellement en vigueurs. Le groupe français annonce également suspendre de manière progressive ses activités en Russie. Par ailleurs, l’entreprise priorise son souhait d’assurer la sécurité de ses collaborateurs.
Une présence industrielle limitée
Le géant français de l’énergie souligne également qu’il n’exploite aucun gisement pétrolier et gazier, ni usine de GNL en Russie. TotalEnergies est actionnaire minoritaire de sociétés russes non étatiques comme Novatek, Yamal LNG, Arctic LNG 2 et TerNefteGaz. Par ailleurs, le français est également partenaire de la joint-venture Kharyaga, dirigée par Zarubezhneft.
En outre, le groupe opte pour la suspension de ses activités dans le domaine des batteries et des lubrifiants en Russie. Au 24 février 2022, TotalEnergies comptait 11 détachés dans ces diverses sociétés. Actuellement, seulement 3 d’entre eux demeurent présents sur le territoire russe.
Le projet Arctic LNG 2
En raison de l’incertitude, apparue suite aux sanctions technologiques et financières, TotalEnergies n’enregistre plus de commande pour Arctic LNG 2. Un abandon simple des intérêts sans contrepartie se ferait au profit d’investisseurs russes donc en contradiction avec l’objectif des sanctions. Cependant, l’entreprise continue d’alimenter l’Europe en gaz naturel russe ou en GNL.
TotalEnergies dispose de contrats à terme pour approvisionner l’Allemagne et, en accord avec Berlin, un contrat n’est pas renouvelé fin mars. Parallèlement, les contrats d’achats de gasoil seront abandonnés, au plus tard fin 2022. L’entreprise française se tourne, notamment pour le gasoil, vers la raffinerie de Satorp, en Arabie saoudite.