Depuis 2016, l’OPEP regroupe les États exportateurs de pétrole, dans l’objectif de coordonner leurs objectifs. L’Arabie saoudite et la Russie dirigent l’organisation étant donné leur volume de production. La Russie, par son action en Ukraine et par les sanctions qu’elle suscite, perturbe les marchés de l’énergie. Néanmoins, pour le moment, cela ne vient pas gêner les décisions de l’OPEP qui préfère afficher sa neutralité.
Selon diverses sources, l’OPEP va conserver son accord visant une augmentation de la production de 400 000 barils par jour. Une décision prise il y a déjà plusieurs semaines alors qu’actuellement, le cours du baril augmente.
De fait, avec les tensions en Europe, le baril de brut dépasse les 100 dollars. Il atteint des prix records depuis 2014, année de l’annexion de la Crimée par la Russie. L’OPEP refuse jusqu’à présent de revoir cet objectif à la hausse malgré une demande internationale insistante.
L’OPEP fait le choix de la neutralité pour conserver sa cohésion.
L’Arabie saoudite est un pays allié des États-Unis, ce qui place l’OPEP dans une situation relativement complexe. Néanmoins, malgré les différends politiques, la diplomatie russe assure d’une pleine coopération.
Un diplomate russe déclare :
« La Russie entretient un partenariat étroit avec les Saoudiens, donc la coopération se poursuivra ».
À l’image de l’Arabie saoudite, les pays du Golfe sont des alliés traditionnels des Américains. Toutefois, ils préfèrent afficher une position neutre concernant les rivalités avec la Russie. Les pays membres de l’OPEP rappellent qu’elle n’est pas une organisation d’ordre politique. À ce titre, ils refusent catégoriquement de politiser leurs décisions.
Ainsi, en dépit de la situation internationale, l’OPEP conserve son accord. Un accord préalablement critiqué par les États-Unis qui s’inquiètent d’une hausse trop importante des prix du baril.