Depuis le début du conflit en Ukraine, les pays européens annoncent vouloir réduire considérablement les importations énergétiques venues de Russie. L’Europe était jusqu’à présent très dépendante de Moscou dans le domaine énergétique. Effectivement, 40% du gaz de l’UE provient de Russie.
La volonté de l’UE d’établir un plan concernant l’approvisionnement énergétique semble être un élément assez rare. Ainsi, le directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, s’est montré plutôt critique concernant la politique énergétique européenne. Jusqu’ici il estime qu’elle aurait été passablement inexistante.
L’Europe n’a pas de stratégie de sécurité énergétique ?
Lors d’un événement industriel aux Émirats arabes unis, Claudio Descalzi, a en effet commenté la politique énergétique de l’Europe. Il estime que celle-ci n’a jamais réfléchi à sa sécurité énergétique. Ainsi, aucune stratégie n’aurait été établie.
Il a poursuivi en affirmant que l’Europe est une « boîte vide » en ce qui concerne le domaine énergétique. D’une part car le vieux continent ne réfléchit pas à une stratégie efficace. Mais, d’autre part, car l’Europe ne produit pas sa propre énergie.
De plus, se détacher des importations russes ne sera pas aisé selon Claudio Descalzi. Il estime notamment que l’Europe a sous-investi, ce qui complique la volonté de s’écarter de l’énergie russe.
L’énergie russe pose encore problème aujourd’hui
En réponse aux sanctions occidentales, la Russie souhaite imposer un paiement en roubles pour certaines entreprises voulant acheter de l’énergie.En tant qu’entreprise européenne, C.Descalzi annonce qu’Eni serait concerné par cette mesure.
La banque centrale russe, le gouvernement et Gazprom doivent présenter leurs propositions concernant le paiement du gaz en roubles. Ils les présenteront au président Poutine d’ici le 31 mars.
Cependant, le paiement en roubles a d’ores et déjà été jugé inacceptable par les membres du G7. C.Descalzi avance notamment que ce type de paiement ne respecterait pas les contrats.