Le Koweït devrait déclarer un décret royal dissolvant le parlement au cours des prochains mois. Cette annonce fait suite à la démission du cabinet koweïtien début avril, après la démission du Premier ministre.
Une situation politique tendue
Depuis de nombreuses années, le Koweït fait face aux multiples crises politiques. Celle-ci est marquée par des désaccords importants entre le parlement et l’exécutif. Le prince héritier, Cheikh Mechaal al-Ahmad al-Sabah, déclare:
« C’est dans l’intérêt national que je demande la dissolution de l’Assemblée nationale. Et j’exhorte le peuple koweïtien à élire une nouvelle chambre qui puisse porter une grande [responsabilité], de maintenir la stabilité de l’État. »
Assurément, la nature controversée de la politique koweïtienne et l’aversion de longue date du parlement pour les investissements étrangers ont souvent compliqué les efforts visant à stimuler le financement. Ceci est particulièrement vrai pour le secteur énergétique.
L’instabilité politique impacte fortement le secteur pétrolier du Koweït. En conséquence, les projets du pays sont retardés. De plus, cette instabilité n’épargne pas le champ de Burgan. Ce dernier ne cesse de voir sa capacité diminuer.
Le Koweït veut produire plus de pétrole
Le pays a pompé 2,69 millions de b/j en mai. Son plan actuel est de porter sa capacité de production à 4,75 millions de b/j d’ici 2040.
Cependant, il aura du mal à répondre aux futures augmentations de production suggérées par l’alliance OPEP+. Celle-ci a augmenté ses quotas pour juillet et août pour passer à 643.000 b/j. Cette décision intervient alors qu’elle prévoit une hausse de la demande mondiale.
Par ailleurs, soulignons que l’OPEP a nommé, en janvier dernier, Haitham al-Ghais, vétéran de Kuwait Petroleum Corporation, au poste de secrétaire général.