Hanoï et Moscou accélèrent les négociations sur les centrales nucléaires au Vietnam

La Russie et le Vietnam ont signé une feuille de route nucléaire visant à renforcer leur coopération technologique, incluant un projet de centrale nucléaire commerciale et un centre scientifique d'ici 2030.

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La Fédération de Russie et la République socialiste du Vietnam ont convenu d’intensifier les négociations en vue de conclure des accords intergouvernementaux pour la construction de centrales nucléaires sur le territoire vietnamien. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’accords bilatéraux officialisés lors des échanges entre le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général du Parti communiste vietnamien, To Lam.

Une feuille de route pour la décennie nucléaire

Un document stratégique intitulé « Feuille de route interinstitutionnelle pour le développement des technologies nucléaires à l’horizon 2030 » a été signé par le directeur général de la société d’État Rosatom, Alexey Likhachev, et le ministre vietnamien des Sciences et Technologies, Nguyen Manh Hung. Cette feuille de route prévoit notamment la création d’un centre scientifique nucléaire équipé d’un nouveau réacteur de recherche, ainsi que la fourniture de combustible pour le réacteur existant de Dalat.

En complément, elle comprend des mesures de formation d’ingénieurs vietnamiens dans les établissements russes spécialisés et la participation du Vietnam au centre international de recherche du réacteur MBIR, actuellement en construction à Dimitrovgrad, dans la région d’Oulianovsk. Ce réacteur rapide refroidi au sodium est destiné à des recherches avancées sur le cycle du combustible et les matériaux nucléaires.

Relance d’un programme nucléaire civil

Rosatom propose au Vietnam l’installation de son modèle VVER-1200, réacteur pressurisé de troisième génération actuellement déployé dans plusieurs pays. Des discussions techniques et financières ont été engagées. Likhachev a confirmé qu’un site avait été identifié dans la province de Dong Nai, au sud du pays, en vue d’implanter un nouveau réacteur de recherche.

Ce projet marque une relance concrète du programme nucléaire vietnamien. Un premier projet avait été approuvé en 2009 pour la province de Ninh Thuan, avec un arrêt en 2016 pour des raisons économiques. La reprise du programme a été validée en novembre dernier par l’Assemblée nationale vietnamienne, sur instruction du Premier ministre Pham Minh Chinh, qui a chargé deux groupes publics de livrer deux centrales d’ici 2030.

Formation locale et transfert technologique

Dans la déclaration conjointe publiée à l’issue des discussions, les deux États ont souligné l’importance de la sécurité nucléaire, du respect des normes internationales et du rôle de l’énergie nucléaire dans le développement socio-économique. L’accord prévoit également l’envoi d’étudiants vietnamiens dans des universités russes spécialisées.

Le président russe a déclaré que cette coopération dans l’atome civil visait à garantir un approvisionnement énergétique fiable pour le Vietnam. Il a également évoqué les retombées économiques du projet, en termes d’emplois qualifiés et de croissance industrielle. To Lam a mentionné l’ambition du pays de progresser dans les technologies nucléaires, les biotechnologies et les semi-conducteurs, en lien avec les projets communs de recherche.

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