L’intersyndicale de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) annonce une manifestation décisive à Paris. Cette action cherche à influencer le Parlement avant le vote crucial sur une réforme controversée de la sûreté nucléaire. Cette réforme prévoit la fusion de l’IRSN avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), visant à « fluidifier » les opérations dans un contexte de relance nucléaire.
Détails de l’opposition
Selon Névéna Latil-Querrec, représentante de l’intersyndicale CGT, le projet de loi ne parvient pas à convaincre, même après révision par une Commission mixte paritaire (CMP). Les critiques portent sur les risques de désorganisation, la perte d’indépendance des experts et un manque de transparence publique. Le texte de compromis, encore très discuté, prévoit que l’expertise et la décision restent sous une même hiérarchie, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’autonomie réelle des experts.
Prochaines étapes et implications politiques
Une manifestation est prévue pour le mardi, avec des rassemblements près du Sénat et de l’Assemblée nationale, où le texte sera voté. Le soutien des trois confédérations syndicales majoritaires souligne l’ampleur de l’opposition. Le vote est prévu pour le 9 avril, après un passage serré à l’Assemblée le 19 mars où la réforme n’a été approuvée que d’une seule voix, avec l’opposition inattendue du Rassemblement national.
Les syndicats de l’IRSN ont publié une lettre ouverte aux parlementaires, mettant en garde contre les conséquences néfastes de la réforme. Ils exhortent les législateurs à prendre en compte les risques de désorganisation au cœur du plan de relance nucléaire initié par le président de la République, soulignant l’importance cruciale de cette période pour l’industrie nucléaire française.