Les réseaux de propane en citerne continuent leur progression en France, confirmant une tendance à la hausse observée depuis plusieurs années. Avec une livraison de 742,53 GWh l’année dernière, soit une augmentation de plus de 55 000 tonnes par rapport à 2020 (52 094 tonnes), cette solution gagne en popularité, en particulier dans les zones rurales et les communes peu denses, suite à la crise énergétique.
Cette adoption croissante du propane concerne plus de 30 757 communes rurales, offrant ainsi aux particuliers (résidents de logements sociaux, collectifs) et aux professionnels (collectivités, etc.) les avantages d’une solution gaz en réseau, sans risque d’approvisionnement. De plus, le propane est moins polluant que le fioul et moins cher que l’électricité. Dans un contexte où la transition énergétique est un enjeu crucial en termes de planification territoriale et d’approvisionnement, l’installation de réseaux de propane continue de croître dans les collectivités, auprès des bailleurs sociaux et des syndicats de copropriété. Ces derniers proposent une solution énergétique fiable et clé en main, où les consommateurs n’ont pas à se soucier du réapprovisionnement, paient à la consommation et bénéficient de tarifs compétitifs.
Moins de dépendance au gaz russe
Un avantage supplémentaire des gaz liquides réside dans leur provenance : ils ne dépendent pas de la Russie, ce qui en fait un atout stratégique pour garantir l’approvisionnement énergétique sur tout le territoire. De plus, ils constituent une véritable alternative pour faire face aux tensions du marché de l’énergie. Dans un contexte de décentralisation et de planification écologique, les réseaux de propane offrent une complémentarité aux réseaux de gaz naturel et une alternative au fioul.
Sur le plan environnemental, ils ont toute leur place dans la programmation pluriannuelle de l’énergie, notamment en distribuant de plus en plus de biopropane, un gaz renouvelable. Cette transition vers le biopropane permet de réduire davantage les émissions de CO2, sans nécessiter d’investissements supplémentaires. Les collectivités locales et les gestionnaires de parcs répondent ainsi aux attentes des usagers en proposant des systèmes énergétiques pratiques, respectueux de l’environnement et compétitifs par rapport à l’électricité et au fioul, selon Audrey Galland, directrice générale de France Gaz Liquides.
Alternative au fioul
Ces réseaux de propane offrent une alternative au fioul et à l’électricité aux 30 757 communes rurales de France, où résident 30 % de la population française, y compris aux 27 000 non raccordées à un réseau de gaz naturel. Dans la majorité de ces communes, les logements sont équipés de chaudières. Par exemple, le Syndicat intercommunal d’énergie et de communication de l’Ain (SIEA) a récemment inauguré un réseau de gaz propane sur la commune de Saint-Trivier-sur-Moignans. Alimenté par un réservoir de 70m3, ce réseau offre une solution énergétique complète pour tous les besoins du quotidien (chauffage, eau chaude, cuisson).
Le propane est l’énergie fossile la moins émettrice de carbone, tout comme le gaz naturel, et émet 16 % de CO2 de moins que le fioul. Avec le biopropane, cette réduction peut atteindre jusqu’à 77 %. De plus, sa combustion ne génère pratiquement pas d’oxyde d’azote (NOx) ni de particules fines, contribuant ainsi à améliorer la qualité de l’air par rapport au fioul domestique ou au bois. Le biopropane est un biogaz liquide produit à partir d’huiles végétales usagées. Il possède les mêmes avantages pratiques que le propane traditionnel et peut être utilisé en mélange modulable. Ainsi, les équipements raccordés aux réseaux de propane, y compris les chaudières, sont compatibles avec les gaz verts.