Les salariés des centrales électriques du Nigeria ont suspendu leur grève nationale qui a partiellement plongé dans l’obscurité le pays le plus peuplé d’Afrique pendant 24 heures, a annoncé jeudi un responsable syndical.
La grève a été suspendue après une réunion d’urgence avec le gouvernement qui a promis d’étudier dans les deux semaines les demandes des grévistes, a annoncé Joe Ajaero, du Syndicat national des travailleurs de l’électricité.
“Nous avons suspendu la grève. Les opérations reviennent à la normale avec effet immédiat”, a-t-il affirmé en ajoutant : “si dans deux semaines rien n’est fait, nous reprendrons la grève”.
L’UEEE a lancé mercredi une grève nationale pour contraindre le gouvernement à respecter les termes d’un accord, datant de 2019, qui prévoyait le versement de salaires aux travailleurs retraités d’une ancienne société d’électricité publique.
“Nous avons coupé toutes les centrales et usines électriques dans le pays. Nos membres font actuellement grève dans les centrales et installations exploitées par la TCN”, la société publique Transmission Company of Nigeria, avait indiqué Joe Ajaero à l’AFP.
Dès mercredi matin, des habitants avaient rapporté des délestages à Lagos, capitale économique (sud-ouest), à Kano (nord) ainsi qu’à Port Harcourt, capitale pétrolière (sud-est).
Le Nigeria dispose d’une capacité de production de 7.000 mégawatts mais n’en distribue que 4.000 aux consommateurs en raison de difficultés techniques, provoquant des pannes électriques quotidiennes.
L’approvisionnement régulier en gaz pour alimenter les centrales électriques est également un problème majeur.
De nombreux foyers et entreprises dépendent de générateurs fonctionnant au diesel, ce qui entraîne une hausse des coûts d’exploitation.