L’entreprise norvégienne Equinor prépare des investissements pour une nouvelle ferme éolienne offshore en Corée du Sud. La firme norvégienne diversifie de cette façon ses activités à l’étranger.
Un nouveau projet en Corée du Sud pour Equinor
Equinor prévoit de prendre une décision d’investissement finale sur ce qui serait son premier parc éolien offshore en Corée du Sud dès 2024. Elle envisage maintenant un troisième projet plus important dans le pays.
Jacques-Etienne Michel, président d’Equinor Corée du Sud, déclare :
« Nous cherchons à constituer un portefeuille de quatre à six GW en Corée, ce qui soutiendra l’ambition d’Equinor en matière de transition énergétique. »
Le producteur de pétrole et de gaz vise à diversifier ses activités et à devenir une entreprise « mondiale de l’éolien offshore ». Afin de produire de l’énergie renouvelable à partir de turbines aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Le premier projet coréen, connu sous le nom de « Firefly », est en cours d’évaluation de l’impact environnemental. Une décision finale d’investissement sera prise en 2024 ou 2025. Firefly est un projet de parc éolien semi-submersible de 150 kilomètres carrés au large de la ville d’Ulsan.
Le projet de 800 MW devrait coûter plusieurs milliards de dollars. Il se terminera par sa mise en service en 2028 ou 2029. Le projet est entièrement détenu par Equinor, mais l’entreprise est à la recherche de partenaires.
Un projet aussi local
Equinor est également en pourparlers avec des entreprises coréennes. Elle entend produire des éoliennes et des câbles à partir de zéro pour le projet. Jacques-Etienne Michel explique :
« C’est une chance pour la Corée d’être un moteur de premier plan et de construire une nouvelle industrie. »
Le pays vise à obtenir 20 à 25 % de sa production d’électricité à partir d’énergies renouvelables en 2030, contre 6,6 % en 2020.
Equinor a un deuxième projet de parc éolien de 200 MW au large de l’Ulsan, en partenariat avec Korea National Oil Corp et le groupe électrogène Korea East-West Power. Le projet a obtenu une licence de production d’électricité en novembre.
Un projet précurseur
Equinor prévoit d’installer entre 12 et 16 GW de capacité nette d’énergie renouvelable, principalement de l’éolien en mer, d’ici 2030, contre 0,7 GW en 2021. Ainsi, elle vise à devenir un important promoteur de l’éolien flottant.
Elle a développé le premier parc éolien flottant au large de l’Écosse en 2017 et prévoit d’utiliser des turbines flottantes pour alimenter ses plateformes pétrolières au large de la Norvège. En se concentrant très tôt sur l’éolien offshore, Equinor a remporté de l’espace pour de grands projets au large de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la Pologne.
Elle a cependant subi plusieurs revers cette année. Par exemple, elle n’a rien remporté lors de l’appel d’offres de ScotWind.
La société a déclaré qu’elle pourrait être plus sélective. De fait, son pipeline couvre déjà environ les deux tiers de son objectif de capacité pour 2030. En outre, elle prévoit également de participer au premier appel d’offres pour l’énergie éolienne en mer en Norvège.