La plateforme pétrolière Baobab MV10, située au large des côtes ivoiriennes, se prépare à entrer dans une nouvelle phase opérationnelle, à la suite de son arrêt temporaire pour maintenance annoncé fin janvier. Le lundi 24 mars, l’entreprise Drydocks World, basée à Dubaï et spécialisée dans les services maritimes et offshore, a confirmé avoir obtenu le contrat pour remettre à neuf et étendre la durée de vie de cette infrastructure clé.
Le champ pétrolier Baobab, déjà largement exploité, verra sa capacité prolongée de 15 années supplémentaires grâce à un programme de réhabilitation structuré. Les travaux prévus incluent le remplacement de 1 000 tonnes d’acier, le revêtement de 250 000 mètres carrés de réservoirs, ainsi que la pose de 11 500 mètres de nouvelles conduites. L’ensemble vise à assurer la pérennité technique et sécuritaire de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO).
Un calendrier accéléré pour la reprise des opérations
Selon Drydocks World, le projet intègre également l’amélioration des espaces de vie pour les équipages et l’introduction de technologies avancées afin d’accroître la fiabilité de l’unité. Ce programme d’optimisation, piloté par Vaalco Energy, l’une des sociétés en charge de l’exploitation du site, doit être lancé en mai. Les opérations seront menées selon un calendrier condensé de huit mois, dans le but de reprendre la production dans les meilleurs délais. Aucune indication sur le montant du contrat n’a été communiquée.
Avec une capacité de traitement de 70 000 barils de brut et 75 millions de pieds cubes de gaz par jour, la plateforme MV10 constitue un atout stratégique dans l’offre énergétique de la Côte d’Ivoire. Son extension opérationnelle devrait renforcer l’approvisionnement énergétique du pays, ainsi que ses exportations régionales.
Un contexte de développement des infrastructures pétrolières
La Banque africaine de développement (BAD) anticipe une croissance moyenne du produit intérieur brut réel de 7 % pour la période 2024-2025 en Côte d’Ivoire. Cette dynamique repose en partie sur les investissements dans les infrastructures énergétiques, notamment sur les champs de Baobab et Baleine. Le développement de ces installations s’inscrit dans une stratégie plus large d’intensification des capacités nationales dans le secteur pétrolier.