Des coûts énergétiques abordables doivent être maintenus. C’est ce qu’a affirmé la secrétaire à l’Énergie américaine à son homologue Saoudien. Et ce, car plusieurs options sont à l’ordre du jour pour l’OPEP+. L’Organisation conserve ainsi une approche prudente, alors que la fragilité de la demande est persistante et qu’il existe toujours un risque de résurgence de la Covid-19.
Les USA veulent maintenir des coûts énergétiques abordables
La secrétaire à l’énergie américaine, Jennifer Granholm, a appelé son homologue Saoudien. Elle aurait notamment incité l’Arabie Saoudite à accepter d’augmenter sa production de pétrole. Ce dans le but de préserver des coûts énergétiques abordables.
Jennifer Granholm a déclaré :
« J’ai eu un appel productif avec le ministre Saoudien de l’énergie, Abdulaziz bin Salmane al-Saud, aujourd’hui. Nous avons réaffirmé l’importance de la coopération internationale pour garantir aux consommateurs des coûts énergétiques abordables et fiables. »
Ces coûts dépendent de l’OPEP
Des dissensions internes à l’OPEP
La possibilité d’augmenter la production faisait déjà partie des options envisageables avant l’intervention Américaine. En effet, l’Arabie Saoudite doit également faire face à des pressions internes de la part de la Russie et des Émirats arabes unis. D’après Helima Croft, stratège en chef pour les matières premières chez RBC Capital Markets LLC, ces derniers semblent plus désireux de restaurer la production.
« Le ministre saoudien du pétrole pourrait céder face aux autres producteurs qui font pression pour une augmentation de la production », a déclaré Mme Croft.
Augmentation de la production de mai à juillet
En ce sens, suite à la réunion du groupe des producteurs du jeudi 1er avril, le niveau va augmenter. Ces derniers ont décidés d’augmenter la production de 350.000 barils par jour d’ici mai, autant en juin puis 450.000 en juillet.
Une augmentation de la production prudente, l’Organisation tablant sur une reprise de la demande à partir de l’été. En somme, l’OPEP fait le pari que les mesures prises pour endiguer la pandémie vont rapidement porter leurs fruits.
Cela n’a pas empêché Mohammad Barkindo, Secrétaire général de l’OPEP, de préciser que :
« le marché du pétrole est entouré d’incertitudes, liées à la prévalence des variants ou au déploiement inégal des vaccins. Mais aussi à cause des nouvelles fermetures et à l’émergence d’une troisième vague dans plusieurs pays ».
Le Comité technique conjoint de l’OPEP+ a réduit ses estimations de la demande mondiale de pétrole pour cette année à 5,6 millions de barils par jour. Il était précédemment de 5,9 millions.
Pourtant, les incitations des États-Unis, au moins indirectement, semblent avoir porté leurs fruits.