Le gouvernement et les industriels de l’énergie ont renouvelé jeudi pour deux ans un contrat de filière encadrant les objectifs de transition énergétique et de réindustrialisation de la France.
« Faire de la transition écologique un levier pour la reconquête industrielle »
« L’objectif de ce nouveau contrat est de faire de la transition écologique un levier pour la reconquête industrielle », a expliqué Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique.
Elle a cosigné au ministère de l’Économie l’avenant à un premier contrat de 2019 aux côtés de Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée chargée de l’Industrie, des représentants du Comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques » et des syndicats du secteur.
L’ensemble des industriels de la transition énergétique
La filière rassemble l’ensemble des industriels de la transition énergétique (énergies renouvelables, hydrogène bas carbone et renouvelable, efficacité énergétique, réseaux et stockage énergétiques). Elle représente 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 210.000 emplois en France.
« On a des besoins gigantesques que ce soit sur le nucléaire ou le renouvelable, et c’est encore mieux que ces besoins soient servis par une industrie française à valeur ajoutée française », a fait valoir Mme Pannier-Runacher.
Réitération des objectifs de développement
Concrètement, l’avenant réitère les objectifs de développement des énergies renouvelables compétitives et met l’accent sur l’éolien marin, l’énergie solaire, l’hydrogène, le biogaz et les capacités de stockage de l’énergie pour la période 2021-2023.
Le contrat signé jeudi prévoit aussi le lancement d’une plateforme de mise en relation des acteurs de l’énergie décarbonée et des industriels.
Favoriser l’industrie française
« Notre enjeu est que les entreprises n’aillent pas taper à la porte d’usineurs étrangers alors qu’ils ont à côté de leur zone industrielle des gens qui peuvent leur apporter des solutions compétitives », a expliqué Mme Pannier-Runacher à l’AFP après la signature.
Le contrat s’appuie sur le 4e programme d’investissement d’avenir annoncé par l’État en janvier 2021. Il doit notamment financer à hauteur de 515 millions d’euros la stratégie du gouvernement pour développer l’innovation et la pré-industrialisation dans les domaines du photovoltaïque, de l’éolien flottant et des réseaux énergétiques, a précisé Mme Pannier-Runacher.
Le gouvernement et les industriels s’accordent sur la nécessité de développer la formation alors que de manière générale, l’industrie peine à recruter des salariés qualifiés et annonce 225.000 intentions de recrutement.