Au Brésil, des gouverneurs d’États brésiliens viennent de rencontrer l’émissaire américain pour le climat John Kerry. Plusieurs réunions de ce type avec d’autres puissances étrangères sont prévues.
Au Brésil, John Kerry réunit l’alliance Governors for Climate
Sept « chefs d’État » de l’alliance Governors for Climate ont présenté une liste de projets à John Kerry lors de la réunion virtuelle. M. Kerry a discuté de la manière dont les États-Unis pouvaient soutenir le Brésil pour lutter contre la déforestation illégale. Ils ont aussi esquissé un objectif pour le Brésil d’atteindre des émissions de gaz à effet de serre nulles.
Cette réunion intervient après que 23 gouverneurs d’États membres de l’alliance aient envoyé une lettre au président des États-Unis Joe Biden. Dans cette lettre, les gouverneurs lui font part de leur désir de coopérer à des initiatives de développement durable dans un contexte d’urgence climatique.
Économie et écologie font bon ménage
Les projets pourraient être réalisés en deux à six ans et créer plus de 150.000 emplois verts. Ils sont situés dans tout le Brésil et ne se limitent pas à la région amazonienne.
Flavio Dino, le gouverneur de l’Etat de Maranhao représentait les États amazoniens à la réunion. Il déclare à Reuters qu’il a demandé un soutien pour le plan de relance vert de la région. Ce plan vise à dépenser 287,75 millions de dollars pour freiner la déforestation et promouvoir le développement durable.
« Bien sûr, le rôle des États augmente si le gouvernement fédéral ne fait pas son travail », « Le Brésil étant dans la position supposée de méchant environnemental, ou d’un lieu ouvert aux crimes environnementaux, n’est bon pour personne. », déclare Flavio Dino.
Les gouverneurs tiendront ensuite des réunions techniques avec l’équipe de M. Kerry sur une éventuelle coopération. De plus, Governors for Climate cherche également à rencontrer des représentants chinois, européens, mais aussi de toute autre organisation internationales.
Face l’inaction climatique du gouvernement fédéral
Le bureau du Président brésilien refuse tout commentaire sur la réunion entre John Kerry et les gouverneurs de l’alliance pour le climat. Depuis son élection, les politiques du Président brésilien Jaïr Bolsonaro font l’objet de sévères condamnations. Le Président encourage, par exemple, l’exploitation agricole et minière en Amazonie.
Il a, en outre, supprimé la législation environnementale.
La déforestation amazonienne en ligne de mire
L’année dernière, la déforestation en Amazonie brésilienne a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans. Or le pays abrite 40% des forêts tropicales du monde, 20% des réserves d’eau et 10% de la biodiversité.
Depuis l’élection de Bolsonaro, le taux de déforestation a bondi de 50% et les invasions de terres protégées ont plus que doublé. Un groupe de dirigeants indigènes a même demandé à la Cour pénale internationale d’enquêter sur Bolsonaro pour « écocide ».
La semaine dernière, le ministre de l’Environnement brésilien a déclaré que le pays aurait besoin d’un milliard de dollars d’aide étrangère. Notamment pour soutenir les efforts visant à réduire la déforestation en Amazonie de 30 à 40% en un an.