Archaea produit du méthane – l’équivalent de 6.000 barils de pétrole par jour – à partir de déchets depuis des décharges ou des « digesteurs » de matières organiques issus de l’élevage ou de l’alimentation. BP espère avec cette opération « augmenter fortement ses activités de bioénergie » et compte sur cette acquisition pour « soutenir (ses) progrès vers (son) objectif de neutralité carbone », affirme-t-il dans un communiqué.
L’opération doit encore être approuvée par les autorités de régulation et par les actionnaires d’Archaea.
« La demande mondiale de biogaz augmente rapidement », fait valoir le groupe.
L’action de BP reculait de 0,64% à 452,15 pence vers 13H45 GMT, certains analystes estimant le prix payé pour Archaea élevé.
La production de « biogaz » nécessite moins d’énergie et est donc moins polluante que l’extraction de gaz naturel par le forage ou la fracturation hydraulique. Elle permet aussi d’empêcher du méthane, puissant gaz à effet de serre, de s’échapper dans l’atmosphère. Celui-ci émet toutefois du CO2 lorsqu’il est consumé.
BP dit vouloir devenir une entreprise intégrée d’énergie avec cinq moteurs de croissance: bioénergie, magasins dans ses stations-service, chargement de véhicules électriques, énergies renouvelables et hydrogène.
Le géant pétrolier a annoncé il y a deux ans qu’il comptait atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, mais a toutefois prévenu qu’il restait focalisé sur son « portefeuille de pétrole et de gaz sur la prochaine décennie ».
Les « majors » pétrolières et gazières sont régulièrement accusées d’écoblanchiment, ou « greenwashing », par les ONG écologistes car leurs opérations de forage et extraction d’hydrocarbures ne connaissent pas de répit, d’autant que la guerre en Ukraine a ramené l’indépendance énergétique au premier rang des priorités de nombreux gouvernements, éclipsant l’urgence climatique.