La bataille des propositions fait rage entre le gouvernement et les oppositions pour juguler la hausse des prix des carburants. Le pouvoir d’achat sera au centre du débat au Parlement.
L’exécutif, envisage pour l’instant de prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes/litre appliquée depuis avril. Il réfléchit aussi à un mécanisme ciblé pour les gros rouleurs.
Débat autour des prix du carburants
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire propose de “discuter avec tous ceux qui le souhaitent à l’Assemblée nationale”. Il souhaite prolonger jusqu’à la fin de l’année la remise de 18 centimes par litre, censée prendre fin en août.
M. Le Maire a aussi demandé en début de semaine un effort au géant TotalEnergies pour qu’il prolonge ou amplifie sa propre remise de 10 centimes
au litre. Il se dit plus favorable à cette action directe qu’à une taxation exceptionnelle des profits record du géant de l’énergie et d’autres grandes entreprises qui tirent parti de l’inflation.
Il n’est pas sûr que cela suffise à contenter les oppositions. A l’approche des départs en vacances, les prix à la pompe de l’essence et du gazole restent
très élevés, malgré la remise financée par l’Etat. La semaine dernière, même s’ils avaient légèrement reflué, ils dépassaient toujours 2 euros par litre.
Déjà au coeur des programmes des candidats pour les législatives, le sujet revient en force dans le débat, alors que le gouvernement présentera mercredi
prochain en conseil des ministres son nouveau paquet pouvoir d’achat d’un montant d’environ 25 milliards d’euros.
Le patron du PCF Fabien Roussel, membre de l’alliance Nupes à l’Assemblée nationale, a annoncé mercredi qu’il allait déposer une proposition de loi pour
“faire baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence” et pour “taxer les bénéfices des compagnies pétrolières”.
“Nous sommes à quelques jours des départs en vacances, le litre d’essence flirte avec les 2,30 euros, 2,50 euros, c’est insupportable pour beaucoup de nos concitoyens, y compris pour les travailleurs qui ont besoin de leur voiture pour se rendre à leur travail”, a expliqué sur Europe 1 le député du Nord.