D’après S&P Global Commodity Insights, le nombre d’appareils de forage des hydrocarbures augmentent. Une estimation d’Enverus l’évalue à 821 sur la semaine. L’activité du forage d’hydrocarbures profite des régions stratégiques comme le Bassin permien. Cependant, la conjoncture actuelle avec un prix des matières premières élevées interroge les investisseurs sur la marche à suivre en terme d’exploration et de production.
Des appareils de forage au même niveau d’avant pandémie
Le nombre d’appareils de forage pourrait être à quelques semaines de son niveau pré-pandémique de 838. Il est de 821 actuellement. Les zones pétrolières comptent 640 appareils tandis que les zones gazières en disposent de 181.
Les activités d’exploration et production dans quatre bassins symbolisent ce nombre. Parmi eux, la zone SCOOP-Stack de l’Oklahoma, le bassin DJ dans le Colorado ont rajouté un appareil de forage chacun.
De plus, aucun bassin ne connaît de variation exceptionnelle d’une semaine à l’autre. Chacun des huit bassins nationaux les plus importants enregistre une augmentation ou diminution du nombre d’appareils de forage. Cette stabilité de l’activité souligne un retour à la normale dans le secteur.
L’attractivité du Bassin permien
Le nombre d’appareils de forage dans la région est de 340. C’est le nombre le plus élevé depuis la pandémie. Le Bassin permien comptait 429 appareils de forage la première semaine de mars 2020. Depuis le mois de mars 2022, la zone connaît une croissance dans son activité d’exploration.
En outre, la production du bassin augmente également. Le pétrole passe de 4,9 millions de b/j en mars à une estimation de 5,4 millions de b/j en juin. De plus, la production de gaz naturel du Bassin permien passerait de 14,1 à 14,5 milliards de pieds cubes par jour dans la même période.
Enfin, la stabilité du nombre d’appareils de forage sur les trois dernières semaines pour le schiste d’Eagle Ford et le Bassin de Williston montrent une activité pérenne. Ce postulat indique une reprise dans le secteur d’exploration des hydrocarbures. Cependant, la pratique du forage dans un avenir proche pousse à certaines réflexions.
Un modèle économique discuté
Plus de deux ans après la pandémie, les équipes d’Exploration & Production continuent de privilégier une discipline budgétaire. Elles prônent pour des investissements intelligents pour soutenir la croissance de l’activité. Un analyste de Wells Fargo, Nitin Kumar déclare que le contrôle serré des dépenses des opérateurs E&P s’explique par une moindre disponibilité de matières premières et une chaîne d’approvisionnement limitée.
« L’acier, le diesel et la main d’œuvre sont les facteurs les plus courants de l’augmentation des coûts. Les délais pour l’équipement et l’activité supplémentaire sont actuellement de l’ordre de 12 à 18 mois. »
De plus, la prise de conscience que le pic de demande d’hydrocarbures n’est pas encore terminée est susceptible d’alimenter les discussions sur ce sujet. À l’aube de la saison estivale aux États-Unis, l’impact potentiel des coûts de services sur les budgets d’investissements reste une priorité pour les investisseurs selon M. Kumar.
C’est dans ce contexte que depuis le 1er juin se déroule une conférence des banques d’investissements. Au cours de cette réunion, les PDG d’EOG et de Chevron estiment qu’il faut de la discipline dans les investissements de forage.