Le Conseil d’administration du National Nuclear Regulator (NNR) d’Afrique du Sud a accordé à l’unité 2 de la centrale nucléaire de Koeberg une autorisation d’exploitation supplémentaire de 20 ans. Cette décision prolonge la durée de vie de l’unité jusqu’au 9 novembre 2045, soit au-delà de ses quarante années initialement prévues. Le processus d’approbation a inclus une série de consultations publiques organisées dans les provinces du Cap-Nord et du Cap-Occidental.
Le président du conseil du NNR, Protas Phili, a déclaré que l’approbation a été octroyée à la suite d’un « processus réglementaire rigoureux et transparent », fondé sur une évaluation complète de la sûreté de l’unité. L’organisme de réglementation a indiqué que tous les critères requis pour une exploitation à long terme ont été remplis et que les commentaires du public ont été examinés dans le cadre du processus décisionnel.
Koeberg reste la seule centrale nucléaire opérationnelle du continent
Située à proximité du Cap, Koeberg demeure la seule centrale nucléaire en service sur le continent africain. L’unité 2, mise en service commerciale en 1985, a été reconnectée au réseau national sud-africain le 30 décembre 2024 après des travaux de maintenance destinés à permettre cette prolongation d’exploitation. L’unité 1, pour sa part, a déjà obtenu une autorisation équivalente en juillet 2024, lui permettant de fonctionner jusqu’en 2044.
Le producteur public d’électricité Eskom, propriétaire et exploitant de la centrale, avait soumis en mai 2021 une demande de prolongation de la durée de vie des deux réacteurs à eau pressurisée. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de renforcement des capacités nucléaires du pays, en lien avec le plan intégré des ressources énergétiques publié récemment.
Vers une montée en puissance du nucléaire en Afrique du Sud
Le directeur nucléaire d’Eskom, Velaphi Ntuli, a salué le travail effectué par les équipes techniques de la centrale et les différents acteurs de la filière nucléaire sud-africaine. Selon lui, les efforts réalisés pour satisfaire aux exigences réglementaires illustrent la compétence du pays dans le domaine du génie nucléaire. Il a ajouté qu’Eskom continue d’investir dans l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques pour soutenir le développement de nouvelles capacités.
Le plan énergétique national prévoit le déploiement de 5200 mégawatts supplémentaires de capacité nucléaire, afin d’accompagner la transformation du système énergétique et la relance industrielle du pays. Aucune date n’a été annoncée pour le début de la construction de nouveaux réacteurs, mais le gouvernement a confirmé son intention de renforcer la chaîne d’approvisionnement locale.