Le Canada a annoncé qu’il abaisserait le plafond du prix du pétrole brut russe en coordination avec ses alliés du Groupe des sept (G7) et de l’Union européenne (UE). La nouvelle limite, fixée à 47,60 $ le baril, remplacera le plafond statique de 60 $ établi en décembre 2022. Cette mesure entrera en vigueur le 3 septembre et s’inscrit dans le cadre du 18ᵉ paquet de sanctions de l’UE contre Moscou.
Une mesure coordonnée entre alliés
Le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a indiqué que cette décision vise à réduire les revenus énergétiques de la Russie. Le dispositif interdit aux entreprises du G7 et de l’UE de fournir des services tels que l’assurance ou le transport maritime pour des cargaisons de pétrole russe vendues au-dessus du plafond fixé.
Le Royaume-Uni avait déjà annoncé son soutien à ce nouveau mécanisme, suivant la position de Bruxelles. Les recettes issues du pétrole et du gaz représentent environ un tiers du budget fédéral russe, constituant ainsi une source majeure de financement pour l’effort de guerre.
Pression accrue mais divergences sur le seuil
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à ses partenaires de réduire davantage le plafond, proposant un prix maximum de 30 $ par baril. Selon lui, un seuil plus bas forcerait Moscou à engager des discussions en vue d’un cessez-le-feu.
Malgré cet appel, les pays alliés ont retenu un montant jugé compatible avec l’objectif de limiter les revenus russes sans provoquer de choc d’approvisionnement sur le marché mondial du pétrole. Cette décision marque une étape supplémentaire dans la stratégie de sanctions coordonnées contre la Russie.