Woodside Energy, Japan Suiso Energy (JSE) et The Kansai Electric Power Company (Kepco) ont signé un protocole d’accord portant sur la création d’une chaîne d’approvisionnement en hydrogène liquéfié entre l’Australie et le Japon. Ce projet s’appuiera sur l’H2Perth Project de Woodside, situé dans les zones industrielles de Rockingham et Kwinana, à Perth, en Australie-Occidentale.
Un projet exportateur d’hydrogène basé à Perth
Le site H2Perth serait conçu pour produire de l’hydrogène liquéfié à partir de gaz naturel reformé. L’objectif affiché est de limiter les émissions directes (Scope 1) et indirectes (Scope 2) à zéro dès le démarrage de l’exploitation. Pour cela, le recours au captage et au stockage du carbone est prévu, sous réserve des évaluations techniques et des autorisations réglementaires. L’utilisation de crédits carbone est également envisagée pour compenser les émissions résiduelles.
L’hydrogène produit serait transporté à bord de navires spécialisés vers des terminaux de réception au Japon. Les volumes et calendriers de livraison n’ont pas encore été précisés, mais les partenaires considèrent l’initiative comme une infrastructure critique pour renforcer les flux énergétiques bilatéraux.
Un partenariat centré sur l’infrastructure et la logistique
La collaboration vise à structurer une chaîne logistique complète autour de l’exportation d’hydrogène, un domaine qui reste confronté à des défis techniques et commerciaux. La mise en œuvre de navires adaptés, la construction de terminaux de réception et le traitement cryogénique de l’hydrogène figurent parmi les étapes clés du projet.
Ce partenariat vient s’inscrire dans la continuité de l’intérêt stratégique du Japon pour les sources d’hydrogène étrangères, notamment issues de l’Australie. Pour Woodside, l’accord constitue une étape dans le développement de son portefeuille de projets à faibles émissions, en capitalisant sur l’infrastructure gazière existante en Australie-Occidentale.
Renforcement de la coopération énergétique Australie-Japon
Les trois entreprises considèrent ce protocole comme un moyen de consolider les relations énergétiques entre le Japon et l’Australie. La coopération repose sur un partage de technologies, de capacités logistiques et d’objectifs à long terme dans le secteur de l’hydrogène.
Le développement de ce corridor énergétique, bien que dépendant encore d’études complémentaires, marque une nouvelle étape dans l’ambition des acteurs asiatiques et australiens de structurer des routes commerciales autour de l’hydrogène liquéfié. Ce segment reste aujourd’hui en phase de démonstration, mais suscite un intérêt croissant dans les stratégies d’importation à long terme.