Le Venezuela a engrangé environ 3,5 milliards de dollars de recettes pétrolières en 2022, a annoncé le président Nicolas Maduro, soulignant que ce chiffre ne représentait même pas 10% des 56 milliards de dollars de recettes perçues il y a encore cinq ans.
« Cette année, nous obtenons à peine environ 3,5 milliards de dollars de revenus pétroliers, soit moins de 10% de ce qu’était le revenu pétrolier normal du pays », a déclaré le président lors d’une cérémonie avec des travailleurs du secteur pétrolier dans l’Etat de Zulia (nord-ouest), berceau de l’exploitation pétrolière vénézuélienne.
« Le Venezuela avait un revenu annuel de 56 milliards de dollars provenant du pétrole seul », a-t-il relevé.
« Avec les sanctions criminelles et le blocus criminel de l’impérialisme américain, cela a chuté à 700 millions à un moment donné, nous avons perdu 99% de nos revenus », a-t-il poursuivi.
Les Etats-Unis, qui ne reconnaissent pas la réélection de M. Maduro en 2018, ont infligé de lourdes sanctions contre le Venezuela.
L’industrie pétrolière a souffert de ces sanctions mais la production avait commencé à décroitre bien avant, en raison notamment d’années de manque d’investissement, de mauvaise gestion, de problèmes de corruption et de défaut d’entretien des installations, selon de nombreux spécialistes.
En 2020, la production est tombée à 400.000 barils par jour, soit le niveau de 1934. Elle est actuellement d’environ 700.000 barils quotidiens, alors qu’elle était de 3,2 millions en 2002.
M. Maduro insiste depuis des mois sur la « relance » de l’industrie pétrolière.
En septembre, il a déclaré que le Venezuela était « prêt et disposé » à « approvisionner le marché mondial du pétrole et du gaz » alors que l’absence du brut russe sur le marché après l’invasion de l’Ukraine en février a tiré les cours vers le haut.
« Nous sommes prêts (…) à augmenter progressivement et rapidement la production de pétrole, à élargir et à augmenter la production de produits raffinés », avait déclaré M. Maduro, promettant d’atteindre une production de 2 millions de barils par jour cette année.
Un objectif qui semble néanmoins difficile à atteindre à court terme.