Cette installation de GNL contribuera à créer une nouvelle route gazière pour l’Europe. Ainsi, elle aidera à réduire la dépendance au gaz russe. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a incité les États-Unis et leurs alliés à imposer à la Russie les sanctions les plus sévères de l’histoire moderne.
Le chantage russe
Moscou a prévenu qu’elle répondrait en nature. Ainsi, la semaine dernière, son exportateur de gaz, Gazprom, a interrompu l’approvisionnement de la Bulgarie et de la Pologne pour avoir refusé de payer en roubles. En outre, les prix du gaz s’envolent par crainte que davantage d’États ne soient touchés.
Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre grec, a déclaré :
« Nos pays sont tous prêts à assumer un nouveau rôle crucial dans la nouvelle carte énergétique de l’Europe. Les récents chantages de Moscou sur le gaz naturel rendent cette coopération non seulement nécessaire mais urgente ».
La Grèce approvisionne la Bulgarie en gaz depuis qu’elle a été coupée par la Russie. Kiril Petkov, Premier ministre bulgare, commente :
« Le chantage économique du Kremlin contre mon pays et l’Union européenne ne réussira pas, car nous nous y opposerons et l’événement d’aujourd’hui en est la preuve ».
Un nouveau terminal GNL
Le nouveau FSRU, qui sera ancré à environ 18 kilomètres au large du port d’Alexandroupolis et transportera le gaz jusqu’à la côte via un pipeline de 28 kilomètres de long, devrait entrer en service fin 2023. Il pourra regazéifier 5,5 milliards de mètres cubes de GNL par an et en stocker 153 500 mètres cubes.
Par ailleurs, la Grèce possède un terminal GNL au large d’Athènes. Avec le nouveau terminal d’Alexandroupolis, et d’autres projets en cours, le pays pourrait tripler sa capacité de regazéification d’ici fin 2023.
Le terminal d’Alexandroupolis sera construit par Gastrade, propriété de la famille grecque Copelouzos, pour un coût de 360 millions d’euros.