Sempra Infrastructure, filiale de Sempra, et EQT Corporation ont officialisé la signature d’un accord de vente et d’achat (Sales and Purchase Agreement, SPA) portant sur deux millions de tonnes par an (Mtpa) de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant du projet Port Arthur LNG Phase 2, situé dans le comté de Jefferson, au Texas. Le contrat, d’une durée de vingt ans, prévoit une livraison sur une base free-on-board (FOB), avec des prix indexés sur le Henry Hub, référence américaine du gaz naturel.
Renforcement du projet Port Arthur LNG
Cet accord constitue une étape décisive pour la phase 2 du projet Port Arthur LNG, qui prévoit la construction de deux trains de liquéfaction supplémentaires, portant la capacité totale du site à environ 26 Mtpa une fois les deux phases achevées. La phase 1, actuellement en cours de construction, vise une mise en service commerciale en 2027 pour le premier train et en 2028 pour le second.
Le projet a obtenu en septembre 2023 l’approbation réglementaire de la Federal Energy Regulatory Commission (FERC), suivie en mai 2025 d’une autorisation d’exportation par le Département de l’Énergie des États-Unis. Ces autorisations permettent l’exportation de GNL vers des pays ne disposant pas d’accords de libre-échange avec les États-Unis.
Multiplication des accords à long terme
Avant l’accord avec EQT, Sempra Infrastructure avait déjà conclu deux autres contrats à long terme dans le cadre du même projet : un SPA de 1,5 Mtpa avec la société japonaise JERA Co., Inc. en juillet 2025, et un autre de 4 Mtpa avec ConocoPhillips plus tôt en août. Ces engagements témoignent d’un fort intérêt commercial pour le projet Port Arthur LNG Phase 2, qui reste néanmoins soumis à la réalisation de plusieurs conditions, dont le bouclage financier et l’approbation finale d’investissement attendue en 2025.
Enjeux industriels et logistiques
La société Bechtel a été sélectionnée pour assurer l’ingénierie, les achats et la construction (Engineering, Procurement and Construction, EPC) de la phase 2. L’infrastructure envisagée vise à répondre à la demande croissante de GNL sur les marchés internationaux, notamment en Asie et en Europe, tout en s’inscrivant dans la stratégie des États-Unis de sécurisation de leurs exportations énergétiques.