L’énergéticien allemand RWE a officiellement inauguré un parc solaire d’une puissance installée de 4 mégawatts crête (MWc) sur la commune d’Ardillières, en Charente-Maritime. Baptisé parc solaire des Pierrières, le site est réparti sur quatre parcelles d’une surface totale de 3,6 hectares appartenant à la commune, anciennement utilisées comme zone de décharge. L’installation comprend 7 420 modules photovoltaïques et permettra de couvrir la consommation électrique annuelle d’environ 1 500 foyers, chauffage compris.
Un projet conduit en moins de cinq ans
Le développement du projet a débuté en 2019, avec une première approche auprès de la mairie d’Ardillières. Le permis de construire a été délivré en 2023, année au cours de laquelle le projet a également été retenu dans le cadre de l’appel d’offres technologiquement neutre lancé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Les travaux ont démarré fin 2024 et les premiers électrons ont été injectés sur le réseau électrique durant l’été 2025.
RWE a affirmé que le chantier avait été réalisé en étroite coordination avec les élus locaux. Joseph Fonio, président de RWE Renouvelables France, a précisé que ce projet illustre « la capacité de l’entreprise à déployer rapidement des solutions solaires sur le territoire français ».
Retombées économiques et usage du foncier communal
En plus de produire de l’électricité, le projet génère un revenu régulier pour la commune grâce au loyer versé pour l’occupation des terrains, s’ajoutant aux recettes fiscales locales habituelles. Le maire d’Ardillières, Olivier Denéchaud, a indiqué que ces ressources permettront de financer des projets d’aménagement, notamment la rénovation de bâtiments communaux.
Le choix d’un terrain auparavant inutilisé a permis d’optimiser un foncier communal laissé à l’abandon, sans concurrence avec d’autres usages agricoles ou résidentiels. Cette approche a facilité l’acceptabilité locale du projet.
Mesures d’intégration environnementale spécifiques
RWE a collaboré avec des experts pour réduire l’empreinte du parc sur l’environnement local. Les parcelles ont été sélectionnées pour éviter les milieux humides et secs typiques de la zone. Des haies ont été plantées, des passages pour la faune ont été aménagés et la hauteur des panneaux a été limitée pour assurer une intégration paysagère discrète.
Ces dispositifs visent à concilier la production d’énergie avec les caractéristiques écologiques du site, tout en garantissant une exploitation pérenne sur le long terme.