L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé le report du chargement du combustible pour le réacteur EPR de Flamanville à mi-avril. Initialement prévu pour le 31 mars, ce délai est repoussé en raison de la consultation publique à venir. La consultation durera au moins 15 jours, voire jusqu’à trois semaines. À son terme, l’ASN décidera de la mise en service du réacteur.
Implications du retard
Ce report implique un glissement du calendrier initial d’EDF, qui visait un chargement du combustible au premier trimestre 2024. L’ASN avait déjà exprimé des réserves quant à la faisabilité du calendrier, évoquant un agenda « tendu ». Les vérifications de conformité sur des équipements sous pression, notamment la cuve du réacteur, sont en cause. Ces vérifications ont allongé la période de révision du dossier.
Déroulement du projet EPR
Le chantier de l’EPR de Flamanville dure depuis 17 ans, marqué par des difficultés multiples. Les dérapages de coûts et de calendrier ont été fréquents au cours de cette période. Le coût du projet a atteint 13,2 milliards d’euros, quadruplant par rapport au budget initial. Malgré ces retards, les étapes suivantes du démarrage du réacteur restent planifiées, avec des contrôles de sûreté et des essais à venir.
Étapes post-chargement du combustible
Après le chargement du combustible, EDF procédera à des opérations de démarrage comprenant des vérifications de tous les systèmes liés à la sûreté. Des essais et des qualifications de matériel seront réalisés durant la montée en température et pression de la chaudière. Le réacteur sera ensuite monté en puissance. À 25% de sa puissance, l’unité de production sera connectée au réseau électrique national.
La date de raccordement du réacteur au réseau électrique national reste fixée à mi-2024. Ce maintien s’inscrit, malgré le report du démarrage du réacteur, à l’été 2024. Ce démarrage interviendra ainsi avec un retard de 12 ans par rapport au calendrier initial.