Les prix du pétrole ont peu varié, s’établissant légèrement en hausse alors que la crainte d’une possible récession se profile. Ces fameuses craintes rivalisent avec les perspectives d’une demande de carburant plus élevée, dû à la prochaine saison de conduite estivale aux États-Unis.
Une récession à ne pas exclure selon la directrice du FMI
Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) s’est établi en hausse de 1 cent, ou 0,01 %, à 110,29 $ le baril. Tandis que les contrats à terme sur le brut Brent se sont établis en hausse de 87 cents, ou 0,7 %, à 113,42 $.
En outre, de multiples menaces pesant sur l’économie mondiale dominent les inquiétudes des nantis du monde. Les hausses des prix ont sapé la confiance des consommateurs et ébranlé les marchés financiers mondiaux.
À ce propos Bob Yawger, directeur des contrats à terme énergétiques chez Mizuho, déclare :
« Il y a des nuages noirs qui se rassemblent autour des marchés financiers ici. Et cela a commencé à avoir un impact sur le pétrole brut »
De son côté, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré qu’elle ne s’attendait pas à une récession pour les grandes économies. Mais qu’elle ne pouvait pas en exclure une.
Les pertes du pétrole ont été limitées par les attentes selon lesquelles la demande d’essence resterait élevée. Les États-Unis devaient entrer dans leur haute saison de conduite d’ici la fin de cette semaine.
La demande d’essence aux États-Unis devrait augmenter
Malgré les craintes que la flambée des prix du carburant puisse réduire la demande, les analystes ont déclaré que les données de mobilité de TomTom et Google avaient grimpé ces dernières semaines. Ces données montrent plus de conducteurs sur la route dans des endroits comme les États-Unis.
De plus, pour faire face à une crise majeure de l’offre et à une hausse brutale des prix, la Maison Blanche envisage une déclaration d’urgence pour libérer le diesel d’un stock rarement utilisé. Une déclaration faite par un responsable de l’administration Biden.
La Maison-Blanche pèse sur l’exploitation de la réserve d’urgence
La Maison-Blanche envisage d’exploiter la réserve de mazout de chauffage domestique du Nord-Est. Créée en 2000 pour aider à résoudre les problèmes d’approvisionnement. Elle a été utilisée qu’une seule fois, en 2012, à la suite de l’ouragan Sandy. L’impact d’un tel rejet serait limité par la taille relativement petite de la réserve. Qui ne contient que 1 million de barils de diesel.
L’incapacité de l’Union européenne à parvenir à un accord final sur l’interdiction du pétrole russe a limité les gains de prix du pétrole. C’est ainsi qu’a déclaré Jeffrey Halley, analyste de marché principal chez OANDA :
« La compression persistante des produits pétroliers raffinés aux États-Unis et le risque toujours présent entre l’Ukraine et la Russie ont soutenu les prix. »
C’est pourquoi le gouvernement de Shangaï réagit pour essayer de soutenir l’économie mondiale.
La Chine a déclaré qu’elle prendrait des mesures ciblées. Notamment, en élargissant ses réductions de crédit d’impôt et en déployant de nouveaux projets d’investissement pour soutenir son économie.
De plus, les mesures de confinement en Chine ont pesé sur la production industrielle et la construction incitant à soutenir l’économie. Notamment une baisse des taux hypothécaires plus importante que prévu vendredi.