La Première ministre française, Elisabeth Borne, a déclaré devant une commission d’enquête de l’Assemblée que le gouvernement avait décidé d’accélérer la relance du nucléaire pour répondre aux besoins croissants en électricité et pour atteindre ses objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle a expliqué que la France avait une vision plus ambitieuse de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce qui justifiait cette décision.
La commission d’enquête de l’Assemblée cherche à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France. Elle doit rendre son rapport fin mars et cherche notamment à comprendre comment la France s’est retrouvée en situation de pénurie d’électricité et a dû en importer de l’étranger cet hiver.
Les raisons de la relance du nucléaire en France
La décision de relancer le nucléaire en France a été prise en raison des calculs de RTE (Réseau de transport d’électricité), montrant qu’un scénario 100% renouvelable n’était pas soutenable d’un point de vue économique et de sécurité d’approvisionnement. Le gouvernement français a donc annoncé le lancement de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR et demande une étude sur les modalités de prolongations au-delà de cinquante ans de ses réacteurs nucléaires existants.
La Première ministre a également souligné que les scénarios produits par RTE en 2014 prévoyaient une évolution de la consommation d’électricité stable ou en baisse, ce qui a conduit à la réduction de la part du nucléaire en France et à la fermeture de certains réacteurs, notamment Fessenheim en Alsace. Depuis, la France a complètement réévalué ces scénarios.
Les coûts de la relance du nucléaire en France
La relance du nucléaire devrait coûter au moins 51 milliards d’euros pour les six premiers nouveaux réacteurs et environ autant pour la prolongation au-delà de 40 ans des réacteurs existants qui le peuvent, hors gestion des déchets. RTE a présenté six scénarios allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement volontariste du nucléaire, présenté comme la voie la moins chère, de l’ordre de 10 à 20 milliards d’euros de moins par an.
La relance du nucléaire en France vise à répondre aux besoins croissants en électricité, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement a pris cette décision sur la base de calculs montrant qu’un scénario 100% renouvelable n’était pas soutenable d’un point de vue économique et de sécurité d’approvisionnement. Cependant, la relance du nucléaire implique des coûts élevés, ce qui soulève des questions quant à la viabilité financière de ce projet à long terme.