L’Inflation Reduction Act (IRA) fait baisser les coûts mondiaux de la décarbonation déclare Joe Biden lors de la COP27. Cette loi permettra selon lui de faire baisser le coût des énergies propres au niveau mondial.
Une vision américaine
L’Inflation Reduction Act, dotée de $368 milliards, soutiendra de nombreux investissements dans les technologies d’énergie propre. Parmi les moyens d’action utilisés, on relève, la prolongation et l’augmentation des crédits d’impôts pour l’énergie renouvelable. Des subventions pour des véhicules électriques interviennent également dans ce texte.
L’IRA incite grandement à une augmentation de la production d’hydrogène propre. Ainsi, Joe Biden déclare:
« Nos investissements dans la technologie, des batteries électriques à l’hydrogène, vont déclencher un cycle d’innovation qui réduira le coût et améliorera les performances de la technologie et de l’énergie propre qui sera disponible pour les nations du monde entier, et pas seulement aux Etats-Unis. Nous allons contribuer à rendre la transition vers un avenir à faible émission de carbone abordable pour tous. »
Cela pourrait avoir une influence indirecte sur la transition mondiale vers le zéro carbone.
Le Président américain mise sur des capacités de production et d’exportation accrues grâce à l’IRA. Ainsi, la diffusion d’hydrogène bon marché à l’échelle mondiale pourrait entraîner une forte augmentation de la demande. Cependant, tous les pays n’adhèrent pas à cette vision.
L’Europe sceptique
En effet, les dépenses prévues par cette loi sont exclusivement concentrées à l’intérieur du territoire américain. Les nations en développement plaident à l’inverse pour un financement des pertes et dommages à leur avantage. L’impact commercial que pourrait avoir l’IRA préoccupe également l’Union européenne.
L’Inflation Reduction Act rend les Etats-Unis nettement plus attractifs que l’Europe pour les investissements dans les énergies propres. La crainte d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et l’Union Européenne surgit chez les dirigeants européens. Afin de répondre aux préoccupations de l’Union européenne, une task force sur l’IRA est en place.
Celle-ci tenait sa première réunion début novembre. Cependant, elle ne semble pas parvenir à dissiper les craintes d’une guerre commerciale. Bruxelles fait part de ses inquiétudes concernant des éléments discriminatoires de l’IRA.