L’Europe adopte la 1ère Partie de sa Taxonomie Verte

L’Europe (UE) vient d’adopter la première partie de son règlement sur les investissements verts. La deuxième partie semble plus difficile à mettre en place, car relative au gaz et au nucléaire.

L’Europe adopte la 1ère partie de son règlement

L’Europe vient d’adopter la première section de sa taxonomie qui s’appliquera à partir du 1er janvier 2022. Celle-ci vise à identifier les activités vertes et à les étiqueter, notamment dans le secteur des transports et du bâtiment. Par exemple, seuls les véhicules à zéro émission seront étiquetés verts en 2026.

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Ce règlement a pour objectif d’avoir de réels critères environnementaux pour les investissements afin de canaliser la finance durable vers des projets et entreprises qui permettront d’atteindre les objectifs climatiques.

Ce projet n’a pas fait l’unanimité au sein de l’Union européenne, une douzaine de pays, dont la France, s’y sont opposés.

La deuxième partie reste à venir, mais divise l’Europe

L’Union Européenne doit encore voter la seconde partie de son plan. Relative à la reconnaissance, ou non, du gaz naturel et du nucléaire comme « énergies vertes », les États sont divisés. Ce volet est d’ailleurs en retard d’une année en raison d’un fort lobbying politique.

Frans Timmermans, Vice-président de la Commission européenne, affirme que la décision doit refléter une ambivalence. Le gaz et le nucléaire sont nécessaires pour l’Union Européenne dans un objectif d’émissions nulles en 2050. Néanmoins, ils ne sont pas verts.

Nucléaire contre gaz

Tout d’abord, le nucléaire divise. Les « pro-nucléaires », comme la France, affirment que le nucléaire produit de faibles émissions de carbone. Les « anti-nucléaires » opposent que les déchets radio-actifs exposent à des risques d’ampleur incertaine.

Du côté du gaz, la division est toute aussi marquée. D’un côté les pays qui affirment que les investissements dans le gaz sont nécessaires pour arrêter le charbon. De l’autre, ceux qui affirment qu’on ne peut pas étiqueter vert une énergie fossile.

En outre, des ONG comme Transport & Environment, dénoncent l’intégration du gaz dans la taxonomie. Cela entrainerait une décrédibilisation du terme même de « finance durable ».

Par ailleurs, la France ne s’oppose pas à ce que le gaz soit intégré à la taxonomie. Mais à condition que le nucléaire le soit aussi.

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