Le Yamal toujours en Flux Inversés

Le pipeline d’exportation Yamal-Europe dirige ses flux de l’Allemagne vers la Pologne. Et ce, pour la 27ème journée consécutive.

Le Yamal en flux inversés depuis 27 jours

Depuis le 21 décembre 2021, la liaison d’acheminement entre la Pologne et l’Allemagne fonctionne dans une logique inversée. Or, le tube Yamal-Europe monopolise près d’un sixième des exportations annuelles de gaz russe à destination de l’Europe.

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Les livraisons via le Yamal-Europe sont donc fortement limitées. Cette configuration serait ainsi un catalyseur de la hausse actuelle des prix en Europe. Un paramètre représentant par ailleurs une menace pour la sécurité et la stabilité du marché européen.

La Russie mise en cause

Moscou semble mise en cause par les décideurs l’Union Européenne (UE). La Russie a cependant nié les accusations d’un certain nombre d’États européens selon lesquelles le pays retiendrait l’approvisionnement en gaz du Yamal-Europe.

Une démarche politique qui serait alimentée par l’intention de faire pression sur les Européens afin de faire accepter le gazoduc controversé Nord Stream 2.

Le retour des contacts à long terme?

La Russie est toutefois prête à fournir des quantités supplémentaires de gaz à l’Europe. Mais uniquement dans le cas où de nouveaux contrats à long terme seraient signés. Une position que Moscou occupe depuis que le début de la crise énergétique en 2021.

À l’inverse, l’Europe s’est éloignée de ce type de contrat d’approvisionnement. Or, si l’UE souhaite assurer la stabilité de son marché, elle doit de nouveau miser sur ces contrats.

Source d’incertitudes

Concernant le gazoduc Yamal-Europe, l’incertitude semble régner. Aucun décideur politique ne sait quand cette situation se régularisera. Pour autant, une source proche de Gazprom a affirmé que les flux sont destinés à changer de direction ce mois-ci.

En effet, la major russe a acheté de nouveaux volumes d’acheminement à destination de l’Ouest.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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