Les prix du pétrole étaient en légère hausse jeudi, profitant de la faiblesse du dollar qui stimule les achats à l’international d’or noir, malgré les risques de confinement toujours présents en Chine.
Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre montait de 0,45% à 96,12 dollars, et celui du West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois prenait 0,46% à 88,31 dollars.
“Le principal facteur de la hausse actuelle du pétrole “est la forte faiblesse du dollar que nous observons actuellement”, estime James Harte, analyste chez TickMill.
Le pétrole se négociant en dollars, sa dépréciation pousse à l’achat en augmentant le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises.
Ce soutien pourrait toutefois être de courte durée, puisque si le billet vert a accusé de lourdes pertes cette semaine, il se reprenait jeudi face aux principales devises.
Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, prenait 0,43% à 110,113 points. Il était toutefois tombé à 109,535 points plus tôt dans la journée, son plus bas depuis mi-septembre.
Sur le front de la demande, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a rapporté mercredi que les exportations américaines d’or noir ont monté en puissance, en grimpant de 44% en une semaine.
De quoi compenser “la hausse des stocks aux États-Unis et les préoccupations au sujet des perspectives économiques mondiales”, en rassurant sur la demande, selon les analystes d’Energi Danmark.
Les analystes rappellent cependant que les craintes de nouveaux confinements en Chine sont toujours présentes.
“Si elles se concrétisent, (elles) pèseront lourdement sur les prix du pétrole”, affirme James Harte.
La plus grande usine au monde d’iPhones en Chine, située dans la ville de Zhengzhou et qui emploie environ 300.000 personnes, a notamment reconnu mercredi être affectée par un foyer de cas de Covid.
La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique anti Covid rigoureuse, qui implique des confinements à répétition, des tests de la population plusieurs fois par semaine et de longues quarantaines.