John Kerry, l’envoyé des États-Unis pour le climat, exprime l’espoir que Pékin et Washington collaborent plus étroitement sur l’urgence climatique, après avoir conclu un pacte visant à accélérer les mesures de lutte contre les émissions de carbone.
Kerry plaide pour plus de partage des données
« J’espère que notre collaboration permettra d’accroître le partage des données et des options et de commencer à nous engager dans un dialogue très important avec les hauts dirigeants de nos deux pays », a déclaré M. Kerry lors du forum Bloomberg sur la nouvelle économie. « La Chine a accepté de travailler avec nous à l’élaboration d’un plan d’action national ambitieux – et ce sont les mots – que la Chine doit soumettre et commencer à mettre en œuvre d’ici la COP 27, dans un an », a-t-il ajouté.
Outre la réduction des émissions de méthane et de dioxyde de carbone, le plan américano-chinois annoncé à Glasgow prévoit que les deux plus grands pollueurs de la planète s’efforcent d’améliorer la mesure et l’atténuation des émissions dans les secteurs des combustibles fossiles, des déchets et de l’agriculture, bien que l’accord ait été critiqué pour son manque de précision.
La Chine absente du pacte sur le méthane
Au début du mois, une centaine de pays ont rejoint une initiative visant à réduire les émissions de méthane d’au moins 30% au cours de la décennie, mais la Chine était notablement absente.
Le méthane est considéré comme le deuxième gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone. Bien qu’il puisse être libéré et absorbé naturellement par la terre, ses émissions sont montées en flèche avec l’industrialisation et l’expansion de l’agriculture.
M. Kerry a décrit les réductions de méthane comme « la mesure la plus importante et la plus rapide que nous puissions prendre pour faire face à ce problème ».
Neutralité carbone 2060
Les États-Unis ont déclaré vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, tandis que la Chine a fixé un objectif de zéro émission nette pour 2060, avec un pic de consommation de charbon en 2030.
Mais Pékin n’a pas encore précisé comment elle compte atteindre ces objectifs. En revanche, l’accord entre la Chine et les États-Unis est une surprise. Signé en marge de la COP26, les deux premières économies mondiales vont ainsi créer un groupe de travail et se réunir régulièrement.