Lors d’un déplacement sur le site ArcelorMittal de Dunkerque, Jean Castex dévoile son plan d’action pour décarboner l’industrie française. Il espère assurer le respect des engagements climatiques du pays et réduire ses émissions industrielles de 26Mt/an d’ici 2030. Le gouvernement entend aussi pérenniser l’emploi des secteurs stratégiques français.
Cette ambition se concrétise dans le cadre de France 2030. Le projet se dote de plus de 50 milliards d’euros sur la période 2022-2027. 34 milliards d’euros de nouveaux crédits vont investir les entreprises, les universités, les organismes de recherche. France 2030 consacre 50 % de ses dépenses à des acteurs émergents porteurs d’innovation et 50 % à la décarbonation de l’économie.
En cohérence avec l’objectif de neutralité carbone en 2050, la lutte contre le changement climatique est une des priorités françaises. La Présidence française de l’UE porte en outre ces efforts au niveau européen. L’un de ses objectifs clés est la décarbonation de l’industrie. Entre 2015 et 2030, la France ambitionne de baisser de 35% ses émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.
Jean Castex déclare : « La préservation de notre ambition climatique et la réindustrialisation de la France sont deux ambitions majeures que porte ce Gouvernement et que France 2030 rend possible. Avec France 2030, nous accélérons aujourd’hui la décarbonation de notre industrie, en particulier de la filière sidérurgique, et nous offrons un avenir aux sites et aux emplois industriels français ».
Dans le cadre de France 2030, 5,6 milliards d’euros vont à la décarbonation de l’industrie. Le gouvernement attribue quatre milliards d’euros à des technologies innovantes comme l’hydrogène ou la capture de carbone. Il envisage ainsi de décarboner les secteurs les plus émetteurs. Aussi, des mécanismes de soutien concurrentiels doivent soutenir cette politique. Ceux-là s’élaborent en lien avec le cadre européen.
Ces moyens inédits en Europe viennent accompagner l’effort français sur la décarbonation de secteurs essentiels à son autonomie stratégique. Parmi ceux-ci, on peut évoquer la chimie, la sidérurgie, l’aluminium, les matériaux de construction, etc.
Ces investissements du gouvernement s’appuient sur la mobilisation de tous les acteurs industriels. Le but commun réside dans la transformation de l’outil industriel français, ainsi que de faire de la décarbonation un levier de compétitivité.