L’Italie souhaite étendre les concessions de forage de gaz dans l’Adriatique, espérant doubler la production à 6 milliards de m3/an. La Première ministre, Giorgia Meloni, ambitionne ainsi de faire baisser les prix de l’énergie.
Une baisse des prix
En Italie, la mesure prendra la forme d’un amendement à un décret gouvernemental. Le Parlement doit approuver le texte dans les prochains jours selon la Première ministre. Le projet prévoit l’octroi de concessions de 10 ans.
Les forages se dérouleraient entre 9 et 12 miles au large de la côte Adriatique. Ce projet permettrait d’extraire jusqu’à 15 milliards de mètres cubes de gaz. Une version préliminaire fixait la limite d’extraction à 10 milliards de mètres cubes sur une période de 15 ans.
Selon le gouvernement italien, le gaz issu de la nouvelle production nationale approvisionnera les entreprises italiennes à forte intensité énergétique. Pour Rome, le prix se situera entre €50 et €100 par mégawattheure. Ainsi, cela représente une réduction par rapport aux prix pratiqués sur le marché européen du gaz.
Diversification des approvisionnements
L’Italie s’efforce de trouver de nouveaux approvisionnements en gaz pour remplacer les importations en provenance de Russie. Effectivement, ces livraisons représentaient environ 38% de sa consommation totale l’année dernière, avant l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Toutefois, l’augmentation prévue de la production nationale ne couvrira qu’une petite partie des besoins de l’Italie.
Le gouvernement italien signait, par ailleurs, des accords d’importation avec des pays comme l’Algérie, la Norvège, le Congo et l’Azerbaïdjan. Cependant, les écologistes estiment que l’Italie devrait faire davantage pour accélérer le déploiement des sources d’énergie renouvelables. Ils citent en particulier l’énergie solaire et celle éolienne.
Dix États européens convenaient de préciser comment limiter les crédits à l’exportation pour les projets d’exploitation de combustibles fossiles à l’étranger. Cependant, ils écartaient un projet d’engagement. Celui-ci visait à mettre un terme explicitement à ce type de soutien après le refus de l’Italie.