Le marché du GNL pourrait se trouver dans une situation pire qu’attendue à cause d’un hiver européen plus froid qu’espéré.
Le GNL en crise
En raison de la baisse de production en 2020 et d’une reprise insuffisante, les marchés ont atteint une volatilité inédite. S’ajoute à cela une demande asiatique insatiable, malgré une anticipation des traders asiatique. À l’heure actuelle, les stocks Européens de GNL sont 15% inférieurs à leur moyenne de 2020.
« À ce stade, nous pensons que l’Europe s’en sort à peine et qu’elle terminera l’hiver […] au niveau minimum des cinq dernières années […] environ 20 % de sa capacité « .Tamir Druz, directeur général de Capra Energy Group.
Moscou limite les exportations vers l’Europe
La situation est aggravée par les tensions autour du GNL Russe, Moscou limitant ses exportations vers l’Europe. Une crise géopolitique qui prend son origine dans les conflits autour de l’Ukraine et de la Biélorussie. Mais aussi avec la suspension du gazoduc russe Nord Stream 2 par le régulateur allemand de l’énergie.
Crainte d’un hiver glacial
Les craintes actuelles se focalisent sur les conditions météo. Si en l’état les européens devraient être en mesure de passer l’hiver, des températures plus froides pourrait causer des pénuries.
Le risque d’une hausse de la demande asiatique doit aussi être envisagé. La menace principale restant un emballement des marchés qui entrainerait une crise économique en partance des détaillants en GNL. Pour l’instant, aucune normalisation n’est anticipée avant octobre 2022.
Des prix stratosphériques en Grande-Bretagne
En Angleterre, la crise énergétique menace tout particulièrement. Plusieurs fournisseurs d’électricité ont déjà fait faillite et les industries à forte intensité énergétique tournent au ralenti. Pour les consommateurs le coût de l’énergie a atteint des sommets, tandis que les phénomènes d’inflation s’amplifient.
Depuis 18 mois le prix du GNL est passé au Royaume-Uni de $2 à $31 par mmBtu. Allant jusqu’à atteindre un sommet historique à $56/mmBtu.
