Fos-sur-Mer ouvre un débat inédit sur 20 milliards d’euros de projets industriels

La Commission nationale du débat public lance trois mois de consultations à Fos-sur-Mer sur l’avenir industriel de cette zone stratégique, en amont de décisions étatiques concernant 40 projets à fort impact économique et énergétique.

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La Commission nationale du débat public (CNDP) a lancé, ce mercredi à Fos-sur-Mer, un processus de concertation publique inédit sur l’avenir du bassin industriel Fos-Berre. Située à environ 50 kilomètres de Marseille, cette zone concentre une part importante des activités industrielles françaises et génère un quart des émissions industrielles de dioxyde de carbone (CO₂) du pays. Dix-sept réunions sont prévues jusqu’au 13 juillet dans 13 communes réparties entre les Bouches-du-Rhône, le Gard et les Alpes-de-Haute-Provence.

La CNDP coordonne les échanges autour de quarante projets industriels et d’infrastructures, incluant des initiatives dans l’hydrogène, l’acier, la chimie, ainsi que le transport et la logistique. Ces projets sont situés en grande partie sur les emprises du Grand Port maritime de Marseille. Le montant total des investissements potentiels s’élève à près de 20 milliards d’euros, avec la perspective de 10 000 emplois directs. L’État a désigné Fos-Berre, aux côtés de Dunkerque, pour devenir une zone industrielle bas carbone de référence.

Organisation des débats et thématiques abordées

Georges-François Leclerc, préfet des Bouches-du-Rhône, a indiqué que le format du débat est sans précédent, tant par son envergure géographique que par la diversité des sujets abordés. Des ateliers consacrés à des filières spécifiques — acier, logistique, industrie verte — et des réunions thématiques traitant de la gouvernance, de l’énergie, des risques technologiques et de la mobilité structureront les échanges. Marc Papinutti, président de la CNDP, a précisé qu’il s’agissait du premier débat public intégrant plusieurs projets d’équipement dans un périmètre défini.

L’un des enjeux majeurs concerne l’approvisionnement en électricité, avec un projet de ligne à très haute tension (THT) de 65 kilomètres qui traverserait une partie de la Camargue. Malgré la présentation d’un tracé dit « de moindre impact », plusieurs oppositions locales subsistent, notamment à Arles et Beaucaire. Le collectif THT 13-30 critique le lancement du débat avant la publication de l’expertise indépendante sur les scénarios d’enfouissement de la ligne.

Réserves locales et cadre décisionnel

Jean-Luc Moya, porte-parole du collectif THT 13-30, estime que le débat, bien que réclamé de longue date, démarre dans des conditions imparfaites. Il souligne le risque de noyer les enjeux dans une multitude de thématiques, au détriment de la lisibilité pour les citoyens. Daniel Moutet, président de l’Association de défense du littoral du Golfe de Fos (ADPLGF), exprime des inquiétudes similaires quant à la capacité du débat à traiter en profondeur les projets d’usines, de production d’hydrogène ou d’éolien en mer.

Audrey Richard-Ferroudji, présidente du Débat public Fos-Berre Provence, a assuré que toutes les propositions alternatives seraient examinées avec impartialité et rendues publiques. Elle a néanmoins précisé que ce processus ne constituait pas un référendum. Les décisions finales reviendront à l’État et à RTE (Réseau de transport d’électricité), en fonction des conclusions du débat. Le compte-rendu de la CNDP est attendu d’ici le 13 septembre, suivi d’un délai de trois mois laissé aux porteurs de projets pour répondre.

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