L’examen de Wopke Hoekstra suscite l’intérêt des eurodéputés. Il s’agit du Néerlandais désigné pour le portefeuille du Climat à la Commission européenne. Son passage dans le secteur du pétrole et ses positions antérieures soulèvent des préoccupations concernant les ambitions environnementales de l’EU, à deux mois de la COP28.
Le Parcours de Wopke Hoekstra
Wopke Hoekstra, un chrétien-démocrate de 47 ans, qui a occupé les postes de ministre des Finances puis des Affaires étrangères aux Pays-Bas, a été choisi pour succéder à Frans Timmermans, l’architecte du « Pacte vert. » Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a confié à Hoekstra la responsabilité du climat, tandis que la coordination du « Pacte vert » a été attribuée à Maros Sefcovic, actuel vice-président de la Commission.
Les Controverses Entourant la Nomination
Cependant, la nomination de Hoekstra doit encore être confirmée par un vote des eurodéputés. La procédure ne sera pas une formalité, car son passage chez Shell, suivi d’une carrière chez McKinsey, suscite la controverse. Plusieurs NGO écologistes, dont Greenpeace et Friends of the Earth, ont exprimé leurs inquiétudes, soulignant notamment son opposition passée à l’arrêt de l’exploitation du gisement gazier de Groningue et à la réduction des émissions d’azote aux Pays-Bas.
La gauche au Parlement européen a promis une « audition difficile, » tandis que les sociaux-démocrates et les Verts attendent de voir comment Hoekstra se positionnera sur les questions environnementales. Le président de la commission Environnement, Pascal Canfin, a averti que Hoekstra devra prouver qu’il peut maintenir le haut niveau d’ambition climatique de l’EU.
Soutiens et Opposants
Le parti PPE (droite) soutient ouvertement Wopke Hoekstra, soulignant qu’il a lancé des émissions d’obligations vertes pendant son mandat en tant que ministre des Finances. La COP28 à Dubaï, prévue à partir du 30 novembre, constitue un défi majeur pour le nouveau commissaire au Climat.
Dans ses réponses écrites aux eurodéputés, Hoekstra a tenté de rassurer en plaidant en faveur d’une « action climatique ambitieuse » et d’une coopération « de bonne foi » avec le Parlement. Il a également proposé que Bruxelles prenne position dès début 2024 sur les options pour l’objectif 2040, tout en soulignant sa détermination à éliminer progressivement les subventions aux combustibles fossiles.
La confirmation de Wopke Hoekstra et de Maros Sefcovic déterminera en grande partie la direction que prendra l’EU en matière de politique environnementale dans les années à venir. La décision des eurodéputés sera attendue avec une grande attention à l’approche de la COP28.