Les stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis reculent de 800 000 barils sur la semaine se terminant le 23 août 2024, une baisse bien inférieure aux 2,8 millions attendus. Ce contraste surprend, surtout dans un contexte où les raffineries tournent à 93,3 % de leur capacité, une augmentation continue observée depuis quatre semaines.
La modération de cette baisse s’explique en partie par un ralentissement des exportations, en chute de 9 %. Cette réduction des flux sortants a atténué l’impact de la forte demande intérieure en produits raffinés, perturbant les anticipations du marché.
Raffineries au Maximum de leur Capacité
Les raffineries américaines fonctionnent à plein régime, répondant à une demande intérieure accrue, notamment pour des produits tels que l’essence et le propane. Toutefois, malgré cette intensification, les stocks d’essence diminuent de 2,2 millions de barils, une baisse notable en dépit de l’utilisation maximale des capacités de raffinage.
Par ailleurs, les livraisons de propane et de propylène, principalement destinées à l’industrie chimique, connaissent une hausse spectaculaire, témoignant de la robustesse de la demande pour ces produits spécifiques. Cette augmentation des livraisons, conjuguée à une production stable à 13,3 millions de barils par jour, dessine un paysage complexe où les attentes du marché ne se concrétisent pas toujours.
Réactions du Marché Pétrolier
Malgré ces évolutions, l’effet sur les prix du pétrole reste limité. Le prix du West Texas Intermediate (WTI) baisse légèrement de 1,08 %, atteignant 74,71 dollars le baril. Cette relative stabilité suggère que les acteurs du marché intègrent déjà ces variations, tout en restant attentifs aux futurs ajustements des exportations et des niveaux de production.
L’analyse de ces tendances met en lumière les défis actuels du marché pétrolier américain, où la gestion des stocks et la capacité de raffinage jouent un rôle central dans l’équilibre des prix. Les professionnels du secteur surveillent de près ces indicateurs, conscients que les moindres fluctuations peuvent avoir des répercussions majeures sur les stratégies d’approvisionnement et de distribution.