Eolien offshore: Les dangers d’une augmentation Européenne mal organisée

Les énergies marines, comme l’éolien offshore, sont actuellement mises en avant par l’Union Européenne dans son « Green Deal » pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Jeudi 19 novembre, la Commission Européenne a, notamment, présenté son plan pour multiplier par cinq l’éolien en mer afin de réduire sa consommation de combustible. L’objectif est de passer d’une capacité éolienne en mer de 12 GW à 60 GW en 2050.

 

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Une énergie éolienne jugée dangereuse pour la biodiversité

Cette nouvelle n’a pas totalement réjoui le parti européen des verts. Malgré l’importance qu’ils accordent à cette énergie dans la lutte contre le changement climatique, ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes concernant la préservation des écosystèmes marins.

En effet, sans une planification efficace de l’espace maritime et une consultation publique, l’éolien offshore pourrait menacer des espèces telles que les marsouins communs, les oiseaux de mer et d’autres espèces sauvages. A contrario, correctement planifié l’éolien offshore pourrait protéger la faune et la flore en créant des zones marines de nourrissage par exemple.

Grace O’Sullivan, membre irlandaise du Parlement européen pour le parti des Verts a d’ailleurs déclaré :

« Malheureusement, la stratégie ne mentionne pas le principe de précaution. Les énergies renouvelables offshore ne doivent pas se faire au détriment des écosystèmes marins et de la biodiversité. »

Ces parlementaires ont d’ailleurs souligné la timidité de la commission en matière de déploiement d’éolien offshore. Selon eux 450 GW seraient nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et non 60 GW.

 /></p><h4>La résistance française à l’éolien offshore</h4><p>La France, qui repose sur l’énergie nucléaire et une économie tournée vers la pêche et le tourisme, n’a actuellement aucun site d’éolien offshore. Les projets mis en place,  grâce à des appels d’offres successifs, ont souvent été rejetés et critiqués par les associations locales de citoyens et les pécheurs. L’exemple du parc éolien offshore de 496 MW de Saint-Brieuc en Bretagne, autorisé en 2011, est flagrant.</p><p>Les associations locales ont bloqué les travaux et demandé la rédaction d’une étude d’impact environnementale. De leur côté, les pécheurs ont porté l’affaire devant la Cour de justice de l’Union Européenne, soulignant les conséquences négatives de ce projet sur l’environnement et sur les « coquilles Saint-Jacques ». Cependant, en 2019, le Conseil d’État a autorisé la poursuite des travaux par le consortium Ailes Marines, racheté par Iberdrola, et l’équipementier Siemens Gamesa.</p><p><img decoding=

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