La ministre française de la Transition écologique, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, s’est dite “confiante” jeudi sur l’adoption “d’ici la fin de semaine” d’un embargo de l’UE sur le pétrole russe, malgré les objections de certains Etats membres.
Un accord d’ici la fin de la semaine ?
“Je suis confiante. Il est normal qu’il y ait des discussions parce que certains pays sont plus dépendants du pétrole russe que d’autres, donc il faut essayer de trouver des solutions pour qu’ils puissent embarquer à bord de ces sanctions”, a déclaré Barbara Pompili sur franceinfo. “Je pense qu’on devrait y arriver d’ici peut-être la fin de la semaine, en tout cas le plus tôt possible”, a-t-elle ajouté.
Lors de la présentation mercredi d’un sixième train de sanctions contre la Russie, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé une interdiction progressive des importations de pétrole, pour “faire payer le prix fort” à Vladimir Poutine pour sa guerre contre l’Ukraine.
La Hongrie s’y oppose
Mais la Hongrie s’y est opposée. Le projet “ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour”, a annoncé le ministre des Affaires étrangères hongrois Peter Szijjarto, alors que la décision doit être prise à l’unanimité.
Interrogée sur les inquiétudes de certains Etats membres sur leur sécurité d’approvisionnement, Barbara Pompili a mis en avant la nécessité d’accélérer la mise en place du plan climat de l’UE pour garantir l’indépendance énergétique européenne. “Ces réglementations doivent être prises le plus rapidement possible (…), nous ne pouvons pas être dépendants comme ça de pays tiers”, a-t-elle déclaré.
Mais “dans l’urgence il y a des mesures de solidarité à mettre en place, c’est ce qu’on fait sur le pétrole, c’est ce qu’on fait sur le gaz. L’idée est de travailler ensemble et d’avoir des flux d’un pays à l’autre pour s’entraider”, a-t-elle ajouté.