La création du Conseil national de l’hydrogène a été annoncée ce lundi 11 janvier dans un communiqué officiel du Ministère de la Transition écologique. Il aura pour objectif la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné. Une quinzaine d’industriels le composeront, et déjà, une première réunion est prévue courant janvier.
Un Conseil national de l’hydrogène pour développer l’industrie
Objectif: valoriser la filière hydrogène française et européenne
Les Ministres Barbara Pompili (écologie), Bruno Le Maire (économie), Frédérique Vidal (recherche) et Agnès Pannier-Runacher (industrie) ont annoncé, ce lundi, la création du Conseil national de l’hydrogène. Ce dernier avait été annoncé le 8 septembre dernier lors du lancement de la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarbonné.
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Le rôle du Conseil sera de structurer les rapports entre l’Etat et les parties prenantes à cette Stratégie nationale. De fait, il contribuera au dialogue entre les pouvoirs publics et la filière industrielle. Il sera chargé en outre d’identifier les opportunités de mutualisation des expertises sur des projets collectifs. En parallèle aussi, de prévenir les éventuels freins à ce dialogue.
À terme, l’objectif est de développer une filière française tout en structurant une chaine de valeurs européennes en matière d’hydrogène. Pour cela, il se composera d’une quinzaine d’industriels, ainsi que de représentants de l’institution Région de France.
Composition : une quinzaine d’industriels
Benoît Potier, PDG d’Air Liquide et co-président du Conseil mondial de l’hydrogène, co-présidera aussi le Conseil. À ses côtés, Patrick Koller, DG de Faurecia, aussi chargé de la représentation de la filière automobile. Une quinzaine d’industriels issus des filières impliquées directement ou indirectement dans le développement de l’hydrogène composeront le Conseil.
Parmi ceux-ci, Laurent Carme (DG de McPhy), pour les spécialistes de l’hydrogène. Pour la filière énergétique, on compte, entre autres, Jean-Bernard Levy (PDG d’EDF), ainsi que Catherine MacGregor (DG d’Engie). Concernant les filières aéronautiques et métallurgiques, on retrouve respectivement Philippe Darmayan (Président d’Arcelor Mittal France) et Jean-Brice Dumont (Directeur exécutif de l’ingénierie d’Airbus). Du côté de la filière ferroviaire, Henri Poupart-Lafarge (PDG d’Alstom). Pour sa part, Guy Sidos (PDG de Vicat) représentera la filière construction. Enfin, François Jacq (Administrateur général du CEA) représentera la recherche. Cette liste n’étant pas exhaustive, d’autres industriels seront aussi impliqués.
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Une instance nationale pour une stratégie nationale
Une stratégie à 7 milliards
La Stratégie nationale de l’hydrogène prévoit que l’Etat investisse 7 milliards d’euros dans la filière d’ici 2030. Par ailleurs, le plan France Relance permettra d’allouer 2 milliards d’ici 2022. En ce sens, l’Etat français fait le choix d’accélérer le développement de son industrie hydrogène. Cela permettra, entre autres, d’améliorer la compétitivité française tout en réduisant les coûts de production.
Les objectifs premiers sont de fournir au plus vite les industries du transport lourd ainsi que de soutenir la recherche, l’innovation et le développement de compétences.
Pour décarbonner une industrie naissante
À terme, ces investissements devraient permettre de répondre aux défis technologiques et écologiques de la filière, notamment concernant les moyens de sa production. Selon France Hydrogène, 95% de l’hydrogène français est actuellement extrait ou produit à partir d’énergies fossiles ou polluantes. Or, avec cette Stratégie nationale, la filière vise la production d’environ 1,35 million de tonnes décarbonnées de 50% à l’horizon 2030.
En se réunissant dans le cadre du Conseil national de l’industrie, le premier Conseil de l’hydrogène devrait se tenir courant janvier. L’objectif sera double. Dans un premier temps, de faire un bilan sur la mise en oeuvre de la Stratégie nationale. Dans un second temps, de faire un point sur l’avancement du PIIEC (Projet Important d’Intérêt Européen Commun) sur l’hydrogène dont la mise en oeuvre est prévue pour cette année.