CNOOC veut optimiser son profil d’actifs

Le géant chinois du pétrole offshore CNOOC étudie les possibilités d'optimiser son profil d'actifs mondiaux pour une croissance durable

CNOOC cherche à tirer parti de ses forces pour un développement durable. C’est ce qu’a déclaré  le directeur financier Xie Weizhi lors d’une conférence téléphonique le 28 avril.

 

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CNOOC recherche cherche l’optimisation

Plusieurs analystes du marché affirment que les prix élevés actuels du pétrole offrent à CNOOC une bonne occasion de se débarrasser de ses actifs à faible marge. Par ailleurs, M. Xie s’est exprimé à ce propos :

« En tant que société pétrolière, nous recherchons des opportunités pour compléter les actifs pétroliers et gaziers dans lesquels nous sommes spécialisés, et supprimer ceux dans lesquels nous ne sommes pas bons afin d’optimiser notre portefeuille d’actifs. Nous n’avons pas l’intention de nous retirer d’une région spécifique, et nous avons besoin d’une structure mondiale pour soutenir nos activités d’exploration et de développement ».

Il a ajouté que tous les actifs de CNOOC à l’étranger fonctionnent comme d’habitude sans aucun impact de la guerre Russie-Ukraine.

La stratégie de l’entreprise a changé depuis le début des années 2010. Ainsi à l’époque, les géants chinois du pétrole et du gaz se bousculaient pour faire des acquisitions dans le monde entier. L’un des principaux objectifs est aujourd’hui d’acquérir des technologies pour l’exploration et le développement de projets non conventionnels. L’objectif net-zéro de la Chine exige également que les entreprises d’État remodèlent leur structure commerciale.

Des actifs non conventionnels

La production de pétrole et de gaz de CNOOC a enregistré une forte hausse de 9,7 % en glissement annuel. Elles ont atteint 1,68 million de bep/j au premier trimestre. Elles ont ainsi dépassé la limite supérieure de production visée 1,67 millions de bep/j en 2022. Un analyste basé à Hong Kong se confie :

« Comme les prix du pétrole sont restés élevés récemment, c’est le bon moment pour CNOOC de se débarrasser de certains des actifs déficitaires dans lesquels elle n’est pas spécialisée, comme les actifs non conventionnels qui ont été acquis à des prix élevés ».

CNOOC, qui se spécialise dans les actifs offshore, a notamment acheté Nexen pour environ 15,1 milliards de dollars au début de 2013. Cela représente l’une des plus importantes acquisitions à l’étranger par une société chinoise. Elle avait pour but de détenir une participation directe de 100 % dans quatre projets de sables bitumineux au Canada.

Ces projets comprennent Long Lake, qui a subi plusieurs accidents, et a vu des coûts élevés et des prix du brut plus bas jusqu’à récemment. En 2021  les prix du pétrole se sont redressés. CNOOC a alors foré des puits d’ajustement. Elle a ensuite mis en production le projet Long Lake Southwest afin de porter la production à 39 000 b/j.

Les sources de croissance future

Les actifs offshore de CNOOC en Amérique du Sud ont été identifiés comme des potentielles sources de croissance. CNOOC détient d’une part une participation de 25 % dans le bloc Stabroek. les ressources récupérables dépassent 10 milliards de bep. Ainsi, la production totale devant atteindre 800 000 bep/j en 2025. En février, CNOOC a mis en production la phase II du champ pétrolifère de Liza, dans le bloc Stabroek, en avance sur le calendrier. Ce lancement a permis à la production de la société en Amérique du Sud d’augmenter de 28,8 % sur l’année.

D’autre part, CNOOC se concentre sur la production nationale. Elle représente 72 % de sa production totale. En janvier-mars, la production nationale de pétrole et de gaz de la société a augmenté de 15,4 % en glissement annuel. La forte croissance de la production, associée à la flambée des prix des hydrocarbures a permis au bénéfice net de la société d’augmenter de 131,7%. La société a réalisé son introduction en bourse à la Bourse de Shanghai le 21 avril.

 

 

Baisse prévue des prix de l’énergie en 2024, malgré une hausse globale

En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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